Remarquable par ses dimensions (20m de hauteur et 9m65 de circonférence), ce chêne pédonculé est le plus spectaculaire des gros arbres de la forêt de Paimpont. On dit qu'il aurait plus de mille ans...
Son nom lui vient de l'Abbé Guillotin.
La légende raconte que l'abbé de la paroisse Pierre-Paul Guillotin, né au Vaubossard en 1750 et décédé en 1814, se réfugia à l'intérieur du tronc de ce chêne (qui pourrait contenir une dizaine de personnes) pendant la révolution en 1791, afin d'échapper à ses poursuivants et que Notre-Dame de Paimpont serait descendue sur terre, transformée en araignée, et aurait tissé une grande toile pour boucher l'entrée du tronc ; ce qui le dissimula aux yeux de ces derniers.
L'Abbé Guillotin était vicaire de Saint-Servan en 1790 ; refusant de signer la constitution civile, il revint au pays natal pour exercer secrètement son ministère. Le 6 octobre 1793, deux cents gardes nationaux de Paimpont vinrent la nuit avec des gendarmes de Plélan pour appréhender le réfractaire. Mais après avoir fouillé tout la village et les fourrés alentours, tout ce beau monde rentra bredouille. L'Abbé s'était caché dans la lande...
Il a écrit ses mémoires et raconte que c'est une Sainte, Notre Dame de Paimpont, qui se serait transformée en araignée pour le protéger.
La légende des Korrigans
Il est bien entendu que vous ne me croyez pas lorsque je vous parle des korrigans, ces curieux petits lutins qui vivent selon les endroits dans les forêts, les marécages ou encore les mares. Bien sûr, vous me direz qu'il n'y a pas sur l'Ile de Sein de bois ou de marais qui pourraient abriter de semblables créatures qui n'ont rien de très catholiques et qui sont juste inventées pour faire peurs aux petits enfants. Bien entendu…
Pourtant, les korrigans, protecteurs de la nature, n'existent pas seulement dans les arbres ou sous la terre humide des tourbières. Ils sont aussi dans les maisons, sur les bateaux et sur la lande, dans les champs de pommes de terre, de blé et sur la grève. Il y a tout ça sur l'Ile de Sein. Ils sont partout où il y a des dolmens ou des menhirs. Et il y en a sur l'Ile de Sein. Ils sont à tous les endroits où la nature est bien respectée et tout est en ordre. Et c'est le cas sur l'Ile de Sein.
Sur l'île, il y a des Korrigs et des Teuz.
Les Korrigs sont les korrigans des landes. Ils sont petits, espiègles et aiment beaucoup faire du bruit sans se montrer, riant ensuite de votre peur et de votre course épouvantée et effrénée vers l'abri du bourg. Rien ne leur plait plus qu'une belle lande bien préservée, un champs bien retourné, fumé avec soin et quotidiennement entretenu. Si vous vous occupez mal de votre petit champs, ils viendront, cruels, et détruiront les racines par le dessous, faisant des plantes malingres et faibles qui ne donneront guère. Mais si votre sueur fait partie de l'engrais mis en terre, alors ils chanteront et danseront pour encourager vos plantations et les inciter à se faire belles et abondantes.
Les Teuz sont des génies domestiques, vivant près des humains dans leur quotidien. Ils sont très attachés à leur confort et ne supportent pas la poussière et les dérangements. Aussi, si vous voulez être bien avec les Teuz qui vivent à vos côtés, tenez votre maison bien soignée si vous êtes une femme, ou votre bateau bien propre si vous êtes un homme. Ou bien gare aux objets qui disparaissent dans l'habitation, les clés, les lunettes, le dé à coudre, les ciseaux ; et sur l'embarcation, attention aux voiles qui s'abattent et aux manœuvres qui se déjouent, sans oublier les bonnets et les bérets qui s'envolent sans vent.
Mais si votre bien est bien entretenu et que de temps en temps, vous leur laissez la part du pauvre à table ou un poisson rien que pour eux, alors vos Teuz seront vos meilleurs alliés. Ils sont très sensibles au respect des humains envers leur race, car les hommes n'ont pas toujours été tendres avec eux, avant l'arrivée de la religion du dieu unique, et ils les ont chassés de leurs Terres Sacrées, détruisant leurs menhirs et faisant tomber leurs dolmens.
Vos Teuz prendront alors toutes les apparences pour vous tenir compagnie avec plaisir, vous aider dans votre ménage ou votre couture à la maison, maintenant le feu plus longtemps allumé, sans que le goémon sec ou les bouses ne se consomment trop vite, et la chandelle brûlant sans trop baisser, déroulant la bobine sans qu'elle ne fasse de nœuds et toutes ces petites choses si agréables lorsqu'elles se passent bien.
Ou alors, ils sauront vous réveiller si vous êtes de quart sur le navire et que par malheur le sommeil vous prend. Mais avant de vous réveiller, ils liront la carte et le compas et remettront votre embarcation dans la bonne direction car ce sont des marins de premier ordre.
Dans une maison du centre du bourg, il y a un Teuz bienfaisant. Les propriétaires ont un escalier très raide descendant en à-pic dans un coin sombre de la maison. Tant qu'ils ont été seuls, rien ne se passait, puis ils ont eu des enfants. Dès que ceux-ci ont été en âge de descendre seuls les escaliers, lorsqu'ils étaient en haut de la première marche, le bruit caractéristique d'un interrupteur se faisait entendre. Les parents ont compris qu'ils devaient installer la lumière dans l'escalier pour éviter une chute dangereuse. Du jour où la lumière a jailli dans le coin sombre, le bruit de l'interrupteur a cessé et il n'y a jamais eu d'accident.
Dans une autre maison du bourg, selon le temps, le bruit d'une horloge qui égraine le temps se fait clairement entendre. A chaque fois que les femmes de la maison entendent ce son, elles savent que les Teuz les préviennent qu'elles seront bientôt en deuil d'un membre de la famille.
1. hellielafeeclochette le 19-05-2010 à 07:28:26
ici au pied des portes de l'enfer , nous connaissons bien les Korrigans !
Je dis souvent aux enfants de ne pas les déranger quand on se promène dans la lande sous peine de devoir danser jusqu'à épuisement fatal !
lol
mon dernier a toute la collection plisson des "poulpiquets d'ouessant" et autres korrigans en tous genre
ces bouquons sont super sympa
Les photos viennent du net,
la Légende de la Rose des Sables
Dans le lointain désert, là ou seul règne le sable fin, Un Sultan surnommé « Ben » est à la recherche des portes du palais de sable.
En parcourant les dunes sous le soleil brûlant, après des jours entiers passé à marcher sur ce long tapis sablé,
une tempête se lève et se dirige vers lui.
Assoiffé, meurtrit par les blessures du sable le fouettant, à chacun des ses pas,
« Ben haffen tente de s'éloigner, porté par la fatigue, il s'écroule.
A cet instant, cette tempête s'ouvre en deux, on peut y apercevoir une silhouette.
D'un geste remplis de douceur, la silhouette dépose une gourde d'eau au pied de cet étrange voyageur.
Puis, tout en reculant, la tempête de nouveau se reforme, tandis que la silhouette disparais au milieu du tourbillon de sable qui s'éloigne aussi vite qu'elle est venue.
Après ce long sommeil, le sultan se réveil.
La faim lui tiens au ventre, et c'est alors qu'il trouve la gourde,
très assoiffé il l'ouvre avec grande maladresse et laisse échapper quelques gouttes,
à sa surprise, les quelques gouttes tombées au contact du sable se mettent à durcir et prennent une jolie forme.
Le sultan la ramasse et l'enfourne dans son sac,
puis décide de comprendre comment cette petite roche est sorti du sable,
il laisse donc s'échapper d'autres gouttes
et de nouveau une chose prend forme,
il la ramasse et se dit :
« en route, je dois trouver le palais ».
D'un pas assuré, ayant repris un peu de force, il continu d'avancé dans le chemin des dunes.
Au bord de l'épuisement, le sultan découvre une étendu d'eau, il s'en approche, et d'un coup d'œil entre voit une porte si grande et haute que l'on pourrait croire qu'elle touche le ciel.
De là, sort une silhouette qui ressemble étrangement à cette inconnu qui à déposer l'eau.
Il avance et comme signe de paix ne trouve rien à offrir, que cette étrange petite roche pousser du désert.
L'inconnu lui dit « comment appel tu ceci ? »
Le sultan réfléchit quelque seconde puis dit :
« je vous présente ‘la rose des sables' »
De retour chez lui après un voyage inverse, il se présente au village et présenta sa découverte à son peuple en disant:
« je vous présente ‘la rose des sables,
Celui qui m'apportera une plus grande que celle-ci prendra la main de ma fille »
C'est ainsi que les roses des sables envahit nos villes.
La légende des Barques Sorcières
Sur l'Ile de Sein, des Sénanes, veuves de leur état, connaissent bien la mer. En compagnie des Esprits des Eaux, elles vont aux Rondes de la Mer tenir conférences et sceller les destins. Elles possèdent tous les pouvoirs pour faire lever le vent, calmer les vagues et danser les dauphins. Elles peuvent s'entendre avec le capitaine du Bag Noz pour le faire apparaître où elles le désirent.
Elles sont les maîtresses de leur embarcation, la Barque Sorcière, ou Bag Sorser. Ce n'est pas une vraie barque ni même un canot. Elle est composée de leurs instruments de travail pour le goémon : la grande panière d'osier à fond bombé et le bâton de goémonier.
Elles entrent dans leur panier en s'accroupissant et se servent de leur bâton comme d'un gouvernail. Puis, levant leur tablier, elles appellent le vent et s'éloignent dans la Chaussée.
Elles possèdent le don de "vouer à la mer".
Titikatou était l'une d'elles. Elle était sans âge, veuve, triste mais dynamique. Elle travaillait sans relâche au goémon et habitait une petite maison du bourg. Elle allait à la messe bien comme il faut, et respectait le recteur. Elle parlait à ses morts et saluait les vivants. Les gens l'aimaient bien, mais s'en méfiaient quand même un peu : c'est qu'elle était Sorser (Sorcière). Il vaut toujours être bien avec une sorcière, que de l'avoir à dos et de risquer qu'elle vous jette un sort ou qu'elle voue votre homme à la mer.
Pour se venger d'un mauvais voisin, on pouvait aller la voir. Il fallait pour cela la trouver quand elle s'en retournait chez elle, après le travail ou après la messe du soir, quand la pénombre commence à se faire complice. Il fallait lui parler bien poliment et lui demander de ses nouvelles. C'est Titikatou qui, la première, devait aborder la question de pourquoi on avait besoin de ses services. Alors, on lui racontait son malheur et de qui il venait. Titikatou hochait la tête sous la jibilinenn et ne disait rien. Vous lui remettiez trois objets appartenant à votre ennemi, que vous aviez dérobés sans qu'il ne s'en aperçoive, et vous proposiez une date pour l'exécution de votre adversaire. Puis, vous lui mettiez dans la main le prix de son service. Elle vous saluait sans dire un mot et s'en allait son chemin, pendant qu'encore tremblant, vous rentriez chez vous.
Suivant la marée, la nuit, la lune ou les étoiles, quelques rares personnes dehors de très bonne heure pouvaient la voir comme si elle se rendait au goémon, son panier planté sur son bâton. Personne n'aurait osé la suivre. Tous savaient bien qu'en réalité, elle partait retrouver les Esprits des Eaux. Effectivement, le tablier était bientôt levé et d'autres marins racontaient à voix basse l'avoir croisée sur les vagues à quelques heures de l'aurore.
Au petit jour, elle était de retour chez elle, comme si elle n'était jamais sortie dans la nuit. Titikatou reprenait sa vie quotidienne, et si elle vous croisait, elle ne parlait pas de vos confidences de la veille. Il n'y avait qu'à attendre en tremblant. Elle partait ainsi trois nuits de suite, emportant à chaque fois avec elle un effet de votre ennemi que vous lui aviez remis, et revenant les mains vides.
Vous savez que si vous avez réussi, votre ennemi allait probablement ne pas rentrer de la pêche à la date que vous aviez demandée, et qu'il y aurait bientôt une nouvelle veuve sur l'île : un accident, le Bag Noz, une lame de fond, tant de choses peuvent arriver sur un bateau. C'était cela "vouer quelqu'un à la mer": jeter une malédiction qui l'entraîne à périr, englouti par les flots
Mais si vous n'aviez pas réussi, alors il était trop tard pour tenter de sauver votre âme. Et c'est vous que l'Ankou viendrait chercher à la date proposée par vos soins. On ne jette pas des sorts impunément.
Je suis une sorcière
Je suis vêtue de robes noires
Je ne peux vivre que le soir
J'ai les ongles longs comme l'hiver
Et je fais peur : je suis sorcière
J'habite au château des fantômes
La cruauté, c'est mon royaume
De tous les diables de l'enfer
Je suis la mère, je suis sorcière
Mais j'ai cassé tous mes alambics
Pleins de ciguë, pleins d'arsenic
J'attends le prince charmant
J'attends le prince de sang
Qui viendra un jour me délivrer, me sauver
Je voudrais pour la première fois
Aimer quelqu'un d'autre que moi
Tous mes poisons, mes sortilèges
Un beau matin, m'ont pris au piège
J'ai peur de tout ce que j'ai fait
Du plaisir je passe au regret
Mais j'ai cassé tous mes alambics
Pleins de ciguë, pleins d'arsenic
J'attends le prince charmant
J'attends le prince de sang
Qui viendra un jour me délivrer, me sauver
Je voudrais pour la première fois
Aimer quelqu'un d'autre que moi
Mais pourquoi y a-t-il toujours la haine
Je voudrais qu'on me le dise un jour :
"Sorcière, je t'aime" "Sorcière, je t'aime"
Mais chaque soir dans mon décor
J'ouvre le bal de mes remords
Je suis la reine solitaire
D'un pays de feu et de fer
Mais j'ai cassé tous mes alambics
Pleins de ciguë, pleins d'arsenic
J'attends le prince charmant
J'attends le prince de sang
Qui viendra un jour me délivrer, me sauver
Je voudrais pour la première fois
Aimer quelqu'un d'autre que moi..
Emile Jolie
Commentaires
1. hellielafeeclochette le 23-05-2010 à 17:55:21 (site)
ahlala, tu évoques une fois de plus un endroit qui m'est cher ....
bon WE