AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES

LEGENDES DE TOUT PAYS, LIVRES MES PASSIONS

posté le 23-02-2010 à 06:57:03

Les chevalier de la table ronde. Lancelot du lac

 

LANCELOT

 

LANCELOT est l'un des plus grands et nobles chevaliers du cycle arthurien . On l'appelle Lancelot du Lac parce que la Dame du Lac " la fée VIVIANE " l'avait plongé dans un étang magique lorsqu'il était enfant

. Sire Lancelot , décrit comme " la fleur des chevaliers " , plaisait beaucoup aux femmes , à l'instar du guerrier irlandais DIARMUID UA DUIBHNE . Il arriva que la fée MORGANE , demi sœur et ennemie du roi ARTHUR , jeta un sort sur le chevalier endormi et l'enferma dans un donjon . Là , elle lui demanda de choisir parmi quatre magiciennes laquelle serait sa maîtresse . Quand il les refusa toutes , y compris la fée Morgane , il dut admettre son amour pour GUENIEVRE .

 En fait , tous les exploits de Sire Lancelot ont été suscité par un amour secret . Pendant un temps , Guenièvre refusa ses avances , mais finalement , ils devinrent amants . Cependant , Sire MELIAGAUNT le soupçonnait et il provoqua Lancelot en présence du roi ARTHUR et de Guenièvre . On organisa un tournoi pour découvrir la vérité . "Lancelot frappa le casque de Meliagaunt avec une telle force qu'il lui fendit la tête en deux " .

L'honneur sembla sauf et la réputation de l'épouse d'Arthur sans tache , mais certains autres chevaliers de la table ronde ne pouvaient accepter ce jugement des armes . Ainsi Sire Agravain et Sire MORDRED conduisirent douze chevaliers à la chambre de Guenièvre et surprirent les amants . Bien que Lancelot ait réussi à s'enfuir en combattant et que , plusieurs jours plus tard , il sauvât Guenièvre du bûcher auquel elle avait été condamnée , ces événements brisèrent effectivement l'unité de la table ronde et affaibli le royaume d'Arthur . Tout d'abord , Arthur conduisit un siège infructueux contre le château de Lancelot en Bretagne . Ensuite , un second défi à son autorité , plus mortel , vint de Mordred . Dans la bataille qui s'ensuivit à Camlann , près de Salisbury , la plupart des chevaliers de la table ronde furent tués . Le roi Arthur fut mortellement blessé et emmené à AVALON dans un bateau miraculeux . La reine Guenièvre se retira du monde et devint nonne à Amesbury où elle mourut . Lancelot et Guenièvre ne se revirent qu'une seule fois , puis le chevalier abandonna la vie de guerrier et se fit ermite .

 


Commentaires

 

1. Brunhilde  le 23-02-2010 à 07:37:26  (site)

Bonjour
Cette fois, je connaissais l'histoire presque dans les détails ! Je ne sais plus d'où je la tenais, mais je savais tout ça. En tout cas merci, c'est une belle histoire pour commencer la journée
Bon mardi, bisous

 
 
 
posté le 21-02-2010 à 22:01:54

LA CHANSON DE ROLAND

 

Les quatre parties de la chanson

La chanson peut être divisée en quatre parties :

1. La trahison de Ganelon : Ganelon, beau-frère de Charlemagne et beau-père de Roland, jaloux de la préférence de Charlemagne envers son neveu auquel l'empereur a confié l'arrière-garde de ses armées, trahit Roland. Il intrigue avec le calife Marsile, roi des Sarrasins pour s'assurer de la mort de Roland. Cette partie va de la laisse 1 à 79 dans la chanson.

 

2. La bataille de Roncevaux : Roland et son compagnon le chevalier Olivier meurent dans la bataille ainsi qu'un grand nombre de Sarrasins et de Francs. Cette partie va de la laisse 80 à la laisse 176.

 

3. La vengeance de Charlemagne sur les Sarrasins : Roland avait sonné du cor pour alerter Charlemagne mais quand ses armées arrivent pour secourir l'arrière-garde, le comte est déjà mort. Charlemagne venge alors son neveu en battant les Sarrasins avec l'aide de Dieu. Cette partie va de la laisse 177 à la laisse 266.

 

4. Le jugement de Ganelon : Après la bataille, Charlemagne fait juger Ganelon qui est condamné à mourir écartelé. Cette partie va de la laisse 267 à la laisse 291.

 


 

Marsile, roi Maure souhaitant épargner sa ville Saragosse de l'avancée de l'armée des Francs, convient d'un traité de paix avec Charlemagne. Ce dernier se demande qui sera envoyé comme émissaire à Marsile, qui a une grande réputation de traîtrise. Celui qui sera envoyé courra donc un grand danger. L'empereur refuse que ses chevaliers préférés prennent ce risque. On décide enfin, sur proposition de Roland, d'envoyer Ganelon. Mais Ganelon, corrompu et haineux envers Roland, décide de trahir Charlemagne et propose un plan à Marsile. Marsile fera semblant de conclure la paix avec Charlemagne, qui se retirera. Roland commandera l'arrière-garde. Les Sarrasins attaqueront alors par surprise l'arrière-garde isolée. Une fois Roland, le plus vaillant des chevaliers de Charlemagne, tué, Ganelon considère que l'armée de Charlemagne ne vaudra plus rien. Marsile approuve le plan. Ganelon rejoint Charlemagne, qui se retire avec son armée. Roland prend comme prévu la direction de l'arrière-garde, tandis que Ganelon reste en compagnie de l'empereur.

Les Sarrasins attaquent Roland dans le défilé de Roncevaux. Le chevalier Olivier, grand ami de Roland, signale une large troupe sarrasine approchant l'arrière-garde. Il demande à Roland de sonner du cor (ou olifant) pour avertir Charlemagne.

Roland préfère mourir en guerrier plutôt que de se déshonorer en appelant à l'aide (il avait un dicton qui disait: il faut toujours avancer et jamais reculer). Les hommes de Roland se battent contre une force (commandée par Marsile) vingt fois supérieure à la leur, et malgré la bravoure de ses hommes, l'arrière-garde de Charlemagne est exterminée. Lorsqu'il ne reste plus que soixante combattants,

Roland fait sonner son olifant tellement fort qu'il explose(ses veines éclatent). Charlemagne, quant à lui, continue à s'éloigner avec le gros de l'armée, persuadé par Ganelon que le son du cor, qu'il entend, n'est pas un appel à l'aide.

Mais Charlemagne finit par soupçonner le pire et chevauche vers le lieu de l'embuscade. Pendant ce temps, tous les chevaliers de l'arrière-garde meurent, mais Roland et l'archevêque Turpin blessés arrivent à faire fuir l'armée maure avant de s'effondrer tous les deux.


Bataille de Roncevaux en 778. Mort de Roland, dans les Grandes chroniques de France, enluminées par Jean Fouquet, Tours,

Roland a encore la force d'essayer de briser son épée Durandal contre un bloc de marbre, sans succès: la lame luit et flamboie sans s'ébrécher. Il s'allonge face à l'Espagne pour mourir et c'est alors que saint Michel, Chérubin et saint Gabriel emportent son âme vers le paradis.

Quand Charlemagne rejoint son arrière-garde, il est trop tard, Roland est mort et la bataille est terminée. L'armée de Marsile a subi de lourdes pertes, mais elle est renforcée par une immense armée représentant l'ensemble des peuples musulmans. Cette armée affronte l'armée de Charlemagne.

Il s'engage alors une seconde bataille, aux effectifs énormes (et totalement invraisemblables pour l'époque), mais littérairement moins célèbre que la première. Charlemagne détruit l'armée sarrasine avant de retourner à Aix-la-Chapelle. Là, il doit apprendre la triste nouvelle à la belle Aude, sœur d'Olivier et fiancée de Roland, qui meurt sur le coup à cette annonce. Le jugement de Ganelon peut alors commencer. Des seigneurs prennent part à sa cause et des duels sanglants s'engagent. Ils mourront pendus et Ganelon écartelé.

Portée historique

Taillefer, combattant aux côtés de Guillaume le Conquérant à Hastings aurait entonné la Chanson de Roland pour galvaniser les troupes normandes. D'après de nombreux historiens, tout au long du XIe siècle et du XIIe siècle, les troupes françaises auraient régulièrement déclamé ce chant carolingien avant de livrer bataille. On raconte aussi que le roi Jean demanda un jour à ses soldats : « pourquoi chanter Roland s'il n'y a plus de Roland ? » Ce à quoi un homme répondit : « il y aurait encore des Roland s'il y avait des Charlemagne. »

 

 

 

CLXXIV
Roland sent que la mort le prend.
De la tête au cœur elle descend :
En courant il est allé sous un pin.
Sur l'herbe verte il s'est couché face contre terre.
Sous lui il met son épée et son olifant.
Il a tourné la tête du côté des païens :
Il l'a fait parce qu'il veut vraiment
Que Charles dise, ainsi que tous les siens,
Que le noble comte, il est mort en conquérant.
Il bat sa coulpe à plusieurs reprises.
Pour ses péchés il offre à Dieu son gant. AOI

CLXXV
Roland sent que son temps est fini.
Face à l'Espagne il est sur un mont à pic :
D'une main il s'est frappé la poitrine :
« Dieu, je me repens, devant tes grandes vertus,
De mes péchés, grands et petits,
Que j'ai fait depuis l'heure de ma naissance
Jusqu'à ce jour que je suis ici venu à ma mort ! ».
Il a tendu vers Dieu son gant droit ;
Des anges du ciel descendent à lui.

CLXXVI
Le comte Roland est étendu sous un pin,
Vers l'Espagne il a tourné son visage.
Il s'est pris à se rappeler bien des choses :
Tant de terres qu'il a conquises par sa prouesse,
Douce France, les hommes de son lignage,
Charlemagne, son seigneur, qui l'à élevé ;
Il ne peut s'empêcher d'en pleurer et d'en soupirer,
Mais il ne veut pas s'oublier lui-même ;
Il bat sa couple, il demande à Dieu merci :
« Vrai Père qui jamais ne mentis,
Toi qui ressuscitas saint Lazare de la mort
Et préservas Daniel des lions,
Préserve mon âme des tous les périls
Causés par les péchés que je fis en ma vie ! »
Il offrit à Dieu son gant droit ;
Saint Gabriel l'a pris de sa main.
Sur son bras il tenait sa tête inclinée,
Les mains jointes il est allé à sa fin.
Dieu lui a envoyé son ange Chérubin,
Et saint Michel du Péril de la Mer,
Avec eux y est venu saint Gabriel ;
Ils emportent l'âme du comte en paradis.

"La chanson de Roland"( traduction tirée de l'Anthologie " De fil en aiguille" vol.1, pag.26)

 


Commentaires

 

1. Brunhilde  le 22-02-2010 à 08:59:44  (site)

Coucou
Encore quelque chose que je connaissais... Mais pas autant dans les détails ! Merci pour toutes ces informations.
Bonne journée

 
 
 
posté le 21-02-2010 à 08:41:04

BERTHE AUX GRANDS PIEDS

 

 BERTHE AUX GRAND PIEDS


Statue de Bertrade par Eugène Oudiné dans la série Reines de France et Femmes illustres du Jardin du Luxembourg.

 Christian Settipani cite Bertrade comme unique épouse de Pépin le Bref. Il y a cependant des écrits pour affirmer que Pépin était d'abord marié avec Leutburgie ou Leutberga dont il aurait eu cinq enfants totalement inconnus par ailleurs. Cette légende est peut-être une confusion due à Li Roumans de Berthe aux grands pieds.

La date de son mariage a été sujette à discussion. Les Annales de Prüm mentionnent 743 ou 744 et les Annales de Saint Bertin indiquent 749. La date de la naissance de Charlemagne a également été sujet de discussion. La date de 742 est avancée par le père Anselme, qui reprend l'unique témoignage d'Éginhard qui dit dans sa Vita Karoli Magni que Charlemagne avait 72 ans à son décès en 814. Mais il est apparu qu'Éginhard paraphrasait la Vie des douze Césars de Suétone, ce qui fait la fiabilité de l'âge de Charlemagne incertaine. Les Annales de Lorsch disent que la naissance a eu lieu un 2 avril. En 755, un clerc irlandais du nom de Cathuulf rappelle à Charlemagne que tout le clergé s'était mis en prière pour que le roi et la reine aient un enfant : cela suppose une naissance forcément légitime, pour que le clergé fasse une telle action et plusieurs années après le mariage. Les Annales Petaviani donnent la date de 747, mais posent un problème : elles précisent également que Charlemagne est né après le départ de son oncle Carloman pour Rome, évènement qui a eu lieu le 15 août 747. De plus, en 747, Pâques tombe le 2 avril et les chroniqueurs n'auraient pas manqué de signaler cette coïncidence. C'est pour ces raisons que la naissance de Charlemagne est probablement à dater au 2 avril 748, et le mariage de ses parents à 743 ou 744

Elle donne naissance à Carloman en 751[14] Elle est couronnée reine avec son mari à Soissons[, en 751 , après la déposition du dernier roi mérovingien Childéric III.

En juillet 754, elle et ses enfants reçoivent la bénédiction du pape Étienne II lors du sacre de son époux à Saint-Denis[16],[17].

Berthe est très active pendant le règne de son mari, qu'elle conseille et accompagne dans ses expéditions guerrières cependant quelques années plus tard, Pépin le Bref envisage de la répudier pour des raisons non connues, mais le pape s'y oppose Selon Settipani, Pépin voulait épouser une femme nommée Angla, fille de Theodrade

À la mort de Pépin, en 768, elle fait monter sur le trône ses deux fils Charles et Carloman, sans pour autant leur abandonner totalement le pouvoir et garde une grande influence sur eux. Elle arrange notamment le mariage en 770 de Charles avec Désirée de Lombardie qu'il répudiera lorsqu'il entrera en guerre contre son beau-père pour s'emparer de ses États. Elle tente également vainement de maintenir l'entente entre les deux frères.

À la mort de son frère Carloman, en 771, Charles s'empare de ses possessions, et écarte sa mère qui quitte Aix-la-Chapelle où elle réside pour se retirer à l'abbaye de Choisy au Bac près de Compiègne où elle meurt le 12 juillet 783 (le 4 des nones de juillet)

 

 


Commentaires

 

1. Brunhilde  le 21-02-2010 à 09:00:38  (site)

Bonjour
Cette fois, je m'y connaissais un peu. Mais évidemment, pas dans les dates... J'ai quelques problèmes avec les chiffres quand ils sont plus de 2 !
Bon dimanche

 
 
 
posté le 20-02-2010 à 17:21:04

Conte et légende. LADY GODIVA

La légende de lady Godiva
Au début de l'an 1000, les habitants de la ville de Coventry en Angleterre menait une existence difficile, étant écrasé sous le poids des impôts que prélevait le Comte Léofric de Chester pour financer ses campagnes militaires. Sa jeune épouse Lady Godiva (Godwa ou Godgifu en saxon) eut pitié de ces gens et implora Léofric de diminuer le taux de taxation. Il accepta à la condition qu'elle traverse nue la place du marché de Coventry, ce qu'elle fit à cheval, sa longue chevelure dissimulant son corps.


Lady Godiva (d. c. 1010 - 1067) était une Saxonne de sang noble. Épouse de Léoric, compte de Chester (d.1057), la comtesse était une pieuse bienfaitrice qui par des dons de son époux et d'elle même fit édifier deux monastères: un à Coventry et un second à Stow. L'histoire ne nous révèle pas si la légende de la cavalière vêtue que de sa longue chevelure est vrai ou non.

 

Certaines œuvres d’art savent marier plusieurs légendes et mélanger les rêves. Lady Godiva. Une histoire simple. Vers l’an mil, mariée au seigneur saxon de Coventry, cette belle jeune femme décide de prendre la défense des habitants de sa ville écrasés par les taxes prélevées par son époux.

Lassé d’entendre les demandes de modération fiscale de sa femme, le comte répond qu’il supprimera ses lourds impôts si Lady Godiva traverse la ville, nue, sur un cheval. Cette dernière le prend au mot et chevauche, vêtue de ses seuls longs cheveux, un magnifique destrier au milieu des habitants de la cité ébahis. Le seigneur tient parole et supprime sur-le-champ ses impositions écrasantes.

Légende du moyen-âge, légende de rébellion contre le pouvoir en place. Capacité du faible à se faire entendre par le plus fort, triomphe du courage sur la puissance maléfique. Cette femme se met à nu et fait plier un homme en arme, un guerrier sans scrupule. Beau symbole à une époque où l’homme semble broyé par une société chaque jour plus organisée, plus complexe, s’appropriant son travail et ne lui laissant souvent qu’un maigre salaire de survie. Un geste simple, sans violence, un charisme tranquille, sans émeute ni effusion de sang pour notre siècle qui craint la guerre et la révolution.

Une victoire du beau et du noble sur le pouvoir égoïste et corrompu ; exemple mythique à méditer à un moment où la démocratie s’essouffle et s’étouffe dans les vaines querelles parlementaires et les intrigues de ministères. Un idéal pour ceux qui n’en ont plus.

Au-delà des symboles, l’œuvre reste délicieusement sensuelle. Oh, on voit peu de choses de l’anatomie délicate de la jeune aristocrate ! Ni fesse, ni sein, des formes presque androgynes, un long corps de jeune fille pas encore vraiment femme. Nous ne sommes pas dans le coquin pour adultes mais dans un rêve chaste et beau d’adolescent qui se cherche encore. Rien ne doit souiller la pureté de cet instant où Lady Godiva semble rougir du regard posé sur elle, ce moment où le spectateur est transformé, comme les habitants de Coventry, en voyeur impudique. On imagine juste une peau très douce, des cheveux caressants et parfumés. Rien de vraiment érotique mais de l’émoi de jouvenceau. Le souvenir d’un moyen âge métaphore d’une jeunesse de l’humanité.

Une variante de la légende voudrait que les gens se soient en fait tous enfermés chez eux, à l’approche de la belle lady, afin de ne pas l’outrager et soutenir son geste. Nous restons donc seuls à contempler ce spectacle d’une épouse droite qui revient vers son homme aux idées indignes. Elle a gagné si le mal accepte de s’effacer devant la puissance symbolique déployée par le bien. Si le comte tient parole, elle vient de délivrer le peuple de l’oppression. Si le seigneur respecte sa promesse, elle impose une première règle au pouvoir qui n’en avait pas, une première loi qui protège le peuple.

Les rêves simples et naïfs sont ceux que l’on retient le mieux.

 


Commentaires

 

1. Brunhilde  le 20-02-2010 à 17:23:59  (site)

Bonjour
Encore une très belle légende qu'évidemment je ne connaissais pas.
Bonne après-midi

 
 
 
posté le 18-02-2010 à 21:44:07

MELUSINE

 


L'origine de Mélusine est royale. En effet, sa mère, la fée Présine, avait charmé son père Elinas, le roi d'Ecosse, non sans lui avoir fait promettre, avant leur mariage, de ne jamais chercher à la voir pendant qu'elle accoucherait. Elinas, oubliant sa promesse, enfreint l'interdit. Présine dut alors se réfugier avec ses trois filles, Mélusine, Mélior, et Palestine, dans l'Ile perdue (Ile d'Avalon).

Lorsqu'elles devinrent grandes, celles-ci, usant de leurs pouvoirs de fées, décidèrent d'enfermer leur père dans la montagne magique de Northumberland. Cela parut trop sévère à Présine qui jeta un sort sur ses filles.

Elle dit à Mélusine : " Tous les samedis tu seras serpente du nombril au bas du corps. Mais si tu trouves un homme qui veuille bien te prendre pour épouse et promettre de ne jamais te voir le samedi, tu suivras le cours normal de la vie. Toutefois si ton mari vient à percer ton secret, tu seras condamnée à retourner au tourment jusqu'au jugement dernier".

Mélusine rencontre Raymondin dans la Forêt de Cé près de Lusignan. Ce dernier, revenant d'une chasse au sanglier au cours de laquelle il a tué par accident son oncle Aimeri, comte de Poitiers tombe amoureux de Mélusine et la demande en mariage.

Grâce à ses pouvoirs, Mélusine réussit à faire innocenter Raymondin. La fée, accepte de l'épouser et lui fait promettre de n'avoir aucun doute sur son origine et de ne jamais chercher à la voir le samedi. En échange, elle offre à Raymondin sa fortune ainsi qu'une nombreuse et longue descendance.

 

Durant la première année de leur mariage, Mélusine entreprit la construction de Vouvant, de Mervent et de la tour de Saint-Maixent: autant de places fortes qui contribuèrent à l'immense puissance de la famille Lusignan. Une seule nuit lui suffisaient pour édifier les plus imposantes forteresses (Tiffauge, Talmont, Partenay), des églises comme Saint-Paul-en-Gâtine, surgi au milieu des champs, les tours de la Garde à La Rochelle et celles de Niort, et même la ville de Lusignan.

Un samedi poussé par la jalousie de son frère, le comte de Forez, Raymondin transgressa la règle et fit avec la pointe de son épée un trou dans la solide porte en fer qui gardait le chambre de sa femme. Et voici ce qu'il vit:

"Mélusine se baignait dans une moult grande cuve de marbre, en signe de femme jusqu'au nombril, et se peignait les cheveux; et, du nombril en bas, en signe de queue d'une serpente, grosse comme une quaque à hareng, et moult longuement débattait sa queue en l'eau tellement qu'elle en faisait jaillir jusqu'à la voûte de sa chambre"

Mélusine trahie s'enfuit dans un cri par le fenêtre et plus jamais son mari ne la revit sous forme humaine. Toutefois, la légende nous enseigne que Mélusine revint pendant trois jours, à chaque fois que l'une des forteresses qu'elle avait construites changea de maître, et qu'elle apparut toutes les fois que l'un de ses descendants fut sur le point de mourir.

 


 
 
 

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