AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES

LEGENDES DE TOUT PAYS, LIVRES MES PASSIONS

posté le 21-10-2010 à 21:21:30

La légende du loup de Malzeville

 

La légende du loup de Malzéville

 


La légende :

D
ans le palais ducal de Nancy, Jeanne de Vaudémont se languissait. Le tissage de sa tapisserie l’ennuyait et son épinette ne lui donnait pas envie de faire résonner quelque mélopée. En ce début de printemps, Jeanne aurait aimé pouvoir sortir du palais pour profiter des douceurs des beaux jours. Le duc René, craignant milles dangers pour sa nièce de 16 ans, lui avait interdit de sortir. C’est donc derrière une fenêtre que Jeanne regardait la nature déployer ses atouts.

Pourtant, profitant d’un moment de somnolence de Perrine, sa suivante, Jeanne se glissa hors de sa chambre et réussit à quitter le palais ducal. Au dehors, la vie renaissait. Plantes, bêtes et hommes au sortir de l’hivers retrouvaient force et vigueur. En voyant passer Jeanne, richement vêtu et sans escorte, les paysans la regardèrent avec curiosité, les plus hardis lui adressant même la parole et certains la mirent en garde contre le loup errant en forêt de Malzéville.

Jeanne n’eut que faire des avertissements et s’enfonça dans les bois, toute envoûtée qu’elle était par le parfum des premières fleurs.

Puis, un bruit. Un craquement derrière elle. Et un second. Un loup se dit elle, les paysans m’avaient prévenu. Elle se retourna craintivement et ne vit pas un loup, mais un homme. Un homme sale, hirsute, puant, un rictus plein de haine sur le visage et surtout une épée à la main.

« Me reconnais-tu, Jeanne de Vaudémont ? Je suis Armand de Dieulouard. Ton oncle m’a banni, mais je tiens enfin ma vengeance. Si le duc veut revoir sa nièce bien-aimée il lui faudra payer.»

Mais, en un instant, le visage d’Armand se figea puis se couvrit d’effroi. Il tenta se protéger le visage lorsqu’une énorme masse lui bondit dessus, lui faisant perdre l’équilibre. C’était un loup qui venait de mettre à terre le sieur de Dieulouard et le combat fut vite expédié. Une fois Armand immobile, le loup se retourna vers Jeanne qui perdit connaissance.

Le souffle de la bête réveilla la belle. Le loup, couché à côté de Jeanne, la réchauffait alors que le froid vespéral gagnait le bois. Le regard de l’animal était sans cruauté et Jeanne se laissa aller à caresser le loup.

Le duc René était parti avec ses hommes à la recherche de Jeanne quelques heures plus tôt. Entendant les voix, le loup s’éclipsa juste avant que la petite troupe d’arrive. Les hommes trouvèrent Jeanne, et à peu de distance, le banni Armand de Dieulouard, gisant sans vie et défiguré.

Chapelle de la gueule du loup - Malzéville

Jeanne raconta l’histoire à son oncle. Celui-ci, en souvenir de l’aventure, interdit la chasse au loup autour de Nancy et fit construire une chapelle dans les bois de Malzéville, qui prit le nom de « Chapelle de la gueule du loup ». Jeanne quand à elle ne revit jamais son sauveur.

La chapelle tient en fait plutôt de l’oratoire. Elle est surmontée d’une gueule de loup au centre d’une croix, le tout sur fond vert. A l’intérieur on trouve un autel surmonté d’une statue de la vierge à l’enfant. La chapelle est située sur la territoire de Saint-Max, commune limitrophe de Malzéville. La légende se déroule bien à Malzéville, la chapelle a « simplement » été déplacée. Elle se trouvait auparavant au lieu-dit « La trinité ».

Tout d’abord en regardant bien la carte du plateau de Malzéville, nous pouvons voir la gueule d’un loup. Alors d’accord, il faut un peu d’imagination, mais essayez donc de visualiser cette gueule de loup qui avait marquée l’esprit de nos anciens. Jean-Paul Ronecker nous rapporte la présence des lieux-dits « bois de la goulle (gueule)», « ruisseau de la gueule de loup ». Il apparaît également un ermitage de la gueule de loup, ainsi qu’en 1840 une auberge « A la gueule du Loup ».

 

 

Le loup de Malzéville. Site ygora.net.

http://www.ygora.net/nav/recits/contes/traditionnels/loups/malzeville.htm

 


Commentaires

 

1. harfang  le 22-10-2010 à 08:50:34  (site)

Quelle belle histoire ! c'est vrai que parfois c'est dur pour les bergers, mais le loup fait parti de notre histoire et on devrait vraiment le sauvegarder. Dans ce monde aseptisé on a peur de la liberté et le monde sauvage représente tout ce qu'on a perdu.

2. blanchefleur  le 17-01-2014 à 14:33:42

belle histoi, une tres belle legende du lou, un etre sauvage de prime abord. Il pourrait etre un sauveur d'une vie. Il garde un domaine, foret. C'est une trace de la tradition ancienne ou les annimaux sauvages avaient une valeur symbolique, ils etaient feroces et aussi savent discerner le bien et le mal

 
 
 
posté le 18-10-2010 à 22:07:38

Légende, L'ARBRE D'OR

 

L'ARBRE D'OR LEGENDE DE LA FORET DE  BROCELIANDE

 

L'Arbre d'or

En 1990, le Val - sans - retour a brûlé pendant 5 long jours. Après l'incendie, des milliers de dons ont afflues du monde entier pour sauver le patrimoine mythique du val-sans- retour. En hommage à cette solidarité internationale, en 1991, le sculpteur François Davin crée "L'or de Brocéliande": un immense châtaignier doré à la feuille d'or pur. Il symbolise l'immortalité des rêves des hommes de bien. Ses rameaux rappels les bois des cerfs, cet animal sauvage qui guidait les chevaliers dans les forets enchantées. Entre deux mythes l'arbre d'or nous ramène à la réalité du pouvoir de l'amour de l'homme sur dame nature

 

 


Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 19-10-2010 à 23:47:17  (site)

bonsoir Macoumba,
merci pour ton bel article. Souhaite que tu as passé une super journée tout comme moi.
Douce nujit ma jolie et à bientôt
kiss

2. harfang  le 22-10-2010 à 08:47:19  (site)

Très impressionnant. Je ne connaissais pas cette œuvre d'art.
Déjà cette forêt recèle un je ne sais quoi de particulier. J'y suis allée une fois et , rien à voir avec une autre forêt !

3. hellielafeeclochette  le 24-10-2010 à 12:12:29

je ne savais pas que tu etais revenue !
l'arbre d'or benoui je connais bien de même que le val sans retour : je pourrai le faire les yeux fermés !
bon dimanche

4. Mademoisel  le 02-02-2012 à 16:20:54

salut , j'aime beaucoup cette foret car d’après une légende de merlin et Viviane ..
; Le grand lac qu'on voie . dessus il y aurais un château de cristal ou demeure Viviane mais on le voie pas car il et transparent et les humain ne peuvent pas le voir a moin de bien se concentrais . bien sur cela reste un mythe mais moi je croie car je suis allé et j'ai cru voir quelque chose . aussi un pui ou merlin et Viviane se serais rencontré pour plus d'information va donc voir sur un site merlin Viviane bonne journée a toi .

5. macoumba28  le 03-02-2012 à 09:25:06  (site)

Mademoisel Dommage, je ne puis répondre à ton gentil commentaire étant donné que je n'ai pas le nom de ton blog. Je tiens malgrès tout à te remercié Amicalement Macoumba

 
 
 
posté le 16-10-2010 à 19:34:22

L'ondine du Nideck ou ondine du lac Légende Alsacienne

 

L'ondine du lac ou Nideck

Toutes les images viennent du net

 

 

L'ondine du Niddeck


L'ondine du Niddeck est l'héroïne d'une légende alsacienne. À sa naissance toutes les fées du voisinage sont réunies autour de son berceau et lui offrent des qualités nombreuses. La fée qui est sa marraine lui offre notamment une constance exceptionnelle.


Un jour, elle est enlevée par un jeune seigneur qui réussit à se faire aimer d'elle au point qu'elle refuse de le quitter pour aller voir sa mère malade. Pour punition, sa marraine la condamne à toujours aimer le seigneur quoi qu'il fasse.


Celui-ci, fatigué d'elle, fait semblant de la croire infidèle. Il dit qu'il ne la croira que si elle va remplir un vase énorme à la source du Niddeck. Après trois jours de marche en portant ce poids énorme Ondine épuisée tombe dans l'eau en remplissant son vase. La fée sa marraine arrive à son secours et pour lui éviter de continuer à souffrir à cause du châtelain, la transforme en nymphe protectrice des eaux du Niddeck.

 Depuis, les jours d'orage, on la voit apparaître dans les vapeurs des eaux de la cascade.

 

 

 


Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 16-10-2010 à 20:06:14  (site)

bonjour ma douce Macoumba,
encore une belle histoire, merci ma jolie. j'aime beaucoup.
Je te souhaite une bonne fin de journée.
Gros bisou
Cricri

Cliquez ici pour voir mon image

2. harfang  le 18-10-2010 à 08:53:14  (site)

en plus de la légende la cascade est vraiment très belle. Ça donne envie d'y aller.

 
 
 
posté le 15-10-2010 à 22:49:00

LA DAME VERTE

 

                             LA DAME VERTE

 Dame verte, c'est la sylphide, la déesse, la fée des prairies de Franche-Comté : elle est belle et gracieuse ; elle a la taille mince et légère, comme une tige de bouleau, les épaules blanches comme la neige des montagnes, et les yeux bleus comme la source des rochers. Les marguerites des champs lui sourient quand elle passe ; les rameaux d'arbres l'effleurent avec un frémissement de joie, car elle est la déesse bien-aimée des arbres et des fleurs, des collines et des vallées. Son regard ranime la nature comme un doux soleil, et son sourire est comme le sourire du printemps.

Le jour, elle s'assoit entre les frais taillis, tressant des couronnes de fleurs, ou peignant ses blonds cheveux avec un peigne d'or, ou rêvant sur son lit de mousse au beau jeune homme qu'elle a rencontré. La nuit, elle assemble ses compagnes ; et toutes s'en vont, folâtres et légères, danser aux rayons de la lune, et chanter. Le voyageur qui s'est trouvé égaré le soir au milieu des montagnes de Franche-Comté a souvent été surpris d'entendre tout à coup des voix aériennes, une musique harmonieuse, qui ne ressemblait à rien de ce qu'on entend habituellement dans le monde : c'étaient les chants de la Dame verte et de ses compagnes.

Quelquefois aussi les malines sylphides égarent à dessein le jeune paysan qu'elles aiment, afin de l'attirer dans leur cercle, et de danser avec lui. Que si alors il pouvait s'emparer du petit soulier de verre d'une de ces jolies Cendrillon, il serait assez riche ; car, pour pouvoir continuer de danser avec ses compagnes, il faudrait qu'elle rachetât son soulier, et elle l'achèterait à tout prix.

L'hiver, la Dame verte habite dans ces grottes de rochers, où les géologues, avec leur malheureuse science, ne voient que des pierres et des stalactites, qui sont pourtant toutes pleines de rubis et de diamants dont la fée dérobe l'éclat à nos regards profanes. C'est là que, la nuit, les fêtes recommencent à la lueur de mille flambeaux, au milieu des parois de cristal et des colonnes d'agate. C'est là que la Dame verte emmène, comme une autre Armide, le chevalier qu'elle s'est choisi. Heureux l'homme qu'elle aime ! C'est pour cet être privilégié qu'elle a de douces paroles, et des regards ardents, et des secrets magiques ; c'est pour lui qu'elle use de toute sa beauté de femme, de tout son pouvoir de fée, de tout ce qui lui appartient sur la terre.

 

 


Commentaires

 

1. harfang  le 18-10-2010 à 08:52:17  (site)

moi je connais la dame blanche mais c'est une toute autre histoire !

 
 
 
posté le 14-10-2010 à 02:46:59

LES 7 FEES DU MIROIR AUX FEES

Il était alors sept fées,
sept sœurs toutes jeunes puisque l’aînée avait à peine 350 ans.
Elles aussi ont pris leur envol en quête d’un lieu
où vivre à l’abri du regard des hommes.
Elles ne sont pas allées bien loin, car au cœur de la forêt,
elles ont découvert une vallée paisible, que seuls le cri des bêtes,
le chant des oiseaux et le vif gargouillis du Rauco animaient.
Au bout de la vallée, ce ruisseau s’évasait pour former un petit étang.
C ‘est là qu’elles ont décidé de se retirer,
et sous les eaux de l’étang elles ont bâti leur demeure.
La maison terminée, elles se sont réunies et, levant chacune leur main droite,
elles ont fait le serment solennel qu’à partir de ce jour
plus jamais elles ne se montreraient aux hommes, jamais.
Et c’est ce qui s’est passé.
Pour ne pas être surprises par les errances d’un bûcheron
ou d’un promeneur, elles restaient tout le jour au fond de l’eau ;
et ce n’est qu’à la nuit venue qu’elles sortaient prendre l’air,
cueillir les herbes exigées par leurs magies, et pour apprendre encore.
Car chacune avait sa spécialité, sa curiosité.
L’aînée étudiait le pouvoir des plantes, l’autre lisait les étoiles dans la nuit,
la troisième scrutait la roche,
une autre parlait des heures durant à tous les êtres visibles ou invisibles,
la cinquième se plongeait dans l’infiniment petit qui est en toute chose,
la sixième cherchait dans l’eau quelques traces de la mémoire du monde…
La septième, la plus jeune, était si vive et si curieuse
qu’elle voulait tout connaître ,tout savoir.
Aussi, chaque soir, elle suivait l’une ou l’autre de ses sœurs
et partageait chacun de leurs secrets.
C’était donc aussi la plus puissante en magie.
Longtemps, elles vécurent tranquilles dans la vallée.
Cent, deux cents, trois cents…
mille ans ont passé sans que jamais aucun homme ne se doute de leur présence.
Mais, au bout d’un millénaire,
la plus jeune des fées autrefois si vivre devenait morose.
Elle ne disait plus un mot. Elle s’ennuyait :
tous les jours, enfermée. Souvent pour tromper l’ennui,
elle se promenait étendue sur le dos, là, juste sous la surface de l’eau,
profitant ainsi des rayons du soleil.
Un jour qu’elle nageait ainsi entre deux eaux,
elle entendit résonner un bruit inconnu.
C’était comme un pas, très lourd, mêlant au son de la corne
celui du métal raclant la roche. Et cela s’était arrêté au bord de l’étang.
Alors, elle a filé jusqu’à la rive ; et là, juste au-dessus d’elle,
elle a vu la tête d’un cheval qui s’abreuvait. 
Puis son petit cœur de fée s’est mis à battre, car là, juste au-dessus d’elle,
un homme se penchait pour se rafraîchir.
« Un homme ? pensa-t-elle. Mille ans qu’elle n’en avait pas croisé. »
Que deviennent-ils ? Se font-ils encore la guerre ?
Quelles nouvelles inventions géniales ? Qui règne sur le monde des hommes ? »
Et il y a ce mystère, certaines fées prétendent :
« Les hommes ont un étrange pouvoir. Ils ne sont pas magiciens, non.
Et pourtant le plus humble d’entre eux peut tenir la plus puissante des fées
à jamais prisonnière à ses côtés ».
Mille questions lui brûlent les lèvres…
Et, bravant le serment, elle jaillit de l’onde et lui apparaît.
Le jeune homme reste un moment bouche bée.
Ebahi par tant de grâce et de beauté réunies, il est sous le charme.
La fée, de son côté, le trouve bien de sa personne, sans doute un gentilhomme,
habillé pour la chasse, il a fière allure.
Tout le reste du jour elle va le questionner, parcourant avec lui toute la vallée,
lui tâchant de lui répondre au mieux et toujours avec grande courtoisie.
Le temps va filler et ce n’est qu’en fin d’après-midi qu’ils rejoignent l’étang.

 
A cet instant, la jeune fée réalise :
le soleil est déjà bas dans le ciel et la nuit va venir :
« Tu ne dois pas rester là, va- t‘en vite ! »
Et le jeune homme, docile, enfourche et talonne sa monture.
Le regardant partir, la fée se ravise :
« Attends ! Reviens demain, même heure, même lieu ! »
D’un signe de la tête il lui répond. Bien sûr qu’il sera là demain.
Il n’a plus qu’elle en tête.
Alors elle retourne au fond de l’étang. Il était temps.
Déjà ses sœurs s’apprêtent pour la nuit.
Ses sœurs s’étonnent de la voir rentrer toute guillerette, chantonnant,
embrassant le front de l’une, offrant une fleur de nénuphar à une autre.
Elle semble soudain pleine de joie.
Fatiguée par sa longue marche, la jeune fée s’allonge un instant.
Fermant les yeux pour retrouver les images de ce jour, elle s’assoupit.

« Il s’est passé quelque chose » pensent ensemble les six sœurs.
Aussi, elles forment le cercle et de leurs magies conjuguées,
elles lisent dans l’esprit de la cadette. Et elles découvrent l’horrible vérité :
« Elle a rompu le serment et, de plus, a laissé cet homme repartir vivant.
Il va prévenir les siens. C’en est fini de notre tranquillité.
Il nous faut agir ! » Et, reformant le cercle,
elles endorment la jeune fée pour tout un jour.
Le lendemain matin, le gentilhomme est de retour.
Il a mis ses plus beaux habits et n’a qu’une hâte :
la revoir. Mais ce n’est pas sa belle fée qui l’accueille.
Sortant de l’ombre, jaillissant de l’eau, tombant des branches basses,
ce sont les six sœurs qui se jettent sur le malheureux.
Cinq d’entre elles le plaquent au sol, tandis que l’aînée, de ses mains,
l’étrangle, le tue. Leur sale besogne accomplie,
elles s’en retournent au fond de l’eau.

Ce n’est qu’à l’extrême fin du jour que la jeune fée s’éveille.
Tout de suite, à la lumière, elle réalise :
le temps a filé, la nuit tombe déjà, son chevalier !
Elle court, elle nage –on ne sait trop- jusqu’à la berge et découvre
le corps inanimé du jeune homme.
C’est d’abord grande douleur, et, pour la première fois de son existence,
des larmes emplissent ses yeux.
Elle se penche et tend sa main vers le beau visage quand soudain
elle aperçoit les traces des doigts meurtriers sur son cou.
Après la douleur vient la colère, la terrible colère des fées.
« Qui a fait ça ? »
Elle n’a plus qu’une idée en tête venger la mort de cet innocent.
Elle interroge les arbres, les oiseaux « Qui a fait ça ? »
Effrayés, ils finissent par lui dire la vérité :
« Ce sont tes sœurs. Mais toi seule es coupable, tu avais promis… »
Mais déjà elle n’écoute plus. « Ce sont mes sœurs… »
et, les yeux pleins de haine, elle retourne dans leur demeure sous les eaux,
bien décidée à accomplir sa vengeance.
Cette nuit-là, l’étang va bouillonner, la terre va trembler,
tout le val va gronder du vacarme du combat des fées.
Au matin, tout est calme dans la vallée.
Au fond de l’étang, la jeune fée se tient débout devant ses six sœurs pétrifiées,
paralysées par sa puissance.
Sans aucune pitié, elle saisit sa petite serpe et, une à une, elle les égorge.
Oh, ce n’est pas par cruauté, non.
Elle recueille un peu du sang de chacune dedans un bol,
y mêle son propre sang et quelques plants de son secret.
Ensuite, elle court auprès du corps du chevalier.
Entrouvrant ses lèvres, elle verse la portion sanguine dans sa gorge.
La poitrine du jeune homme se gonfle, puis ses yeux s’ouvrent à la vie.
Alors elle l’embrasse, de toutes ses forces, elle le serre contre son cœur.
Et elle décide d’abandonner ce lieu à jamais maudit,
et d’aller vivre avec lui, femme parmi les hommes.
Et l’histoire pourrait s’arrêter là. Sans doute ils furent heureux.
Sûrement, ils eurent beaucoup d’enfants.
Mais là, au font de l’étang, sont six fées du Petit Peuple qui agonisent.
Et de leur gorge, le sang va couler, couler,
se mêlant aux eaux de l’étang qui va déborder et se répandre.
Sept jours et sept nuits durant, le sang des fées, rampant tel un serpent,
par delà les collines et les bois,
inondant chaque village,
chaque vallée sur des lieues à la ronde va marque à jamais son passage.

 


C’est pourquoi encore aujourd’hui en Brocéliande,
la roche et la terre sont rouges,
pourpres du sang des six fées de ce petit étang que l’on nomme le Miroir aux Fées.

 


Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 14-10-2010 à 12:53:11  (site)

salut Macoumba,
quelle magnifique légende ! la forêt de Brocéliande est remplie de légendes. Merci pour cette belle lecture.
Souhaite que tu as bien commencé la journée. Je te la souhaite excellente.
Grosse bise ma jolie

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2. harfang  le 18-10-2010 à 08:51:38  (site)

j'adore vraiment les contes et légendes concernant la féérie et autre magie. Merci de nous faire partager tout ton savoir.
Bon lundi et sa suite,
bises

3. hellielafeeclochette  le 24-10-2010 à 12:17:03

ce qui est épatant c'est qu'en arrivant près du miroir aux fées on a l'impression que son sol est tapissé d'or ; les couleurs sont étonnantes

 
 
 
 

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