Le grand corbeau et le harfang des neiges
Autrefois, les oiseaux étaient blancs, tout blancs. Un matin, Corbeau et Harfang s'amusaient ensemble sous l'iglou. Comme chaque jour, ils jouaient avec les petits os d'une nageoire de phoque à inugait, un jeu que les Inuit aiment beaucoup. Ils disposaient les os sur le sol et les assemblaient, tantôt pour reconstituer la nageoire, tantôt pour représenter un traîneau avec des chiens ou un iglou et toute une famille.Mais les deux amis se lassèrent et décidèrent de changer de jeu : « J'ai une idée ! Si on jouait à se peindre le plumage ! » proposa Corbeau à Harfang.« Oh oui ! Ce serait très drôle ! Mais comment faire ? »Dans leur iglou, bien sûr, ils n'avaient pas de peinture sous la main. Mais Corbeau et Harfang étaient des oiseaux très malins. Ils mélangèrent la suie de la lampe à huile avec du gras de phoque et obtinrent ainsi une sorte de peinture noire très onctueuse. Ils la versèrent dans un petit récipient en pierre à savon. Leur nouveau jeu pouvait commencer !
Hyacinthe vient de mourir. Quel malheur ! Quelle tristesse! Apollon l'aimait. Mais le vent d'Ouest aimait aussi Hyacinthe et il était jaloux d' Apollon. Alors, un jour qu' Apollon et Hyacinthe s'amusaient ensemble à lancer le disque, le vent d'Ouest a donné un grand coup, comme il sait le faire. Il a saisi au vol le lourd disque de bronze et l'a violemment abattu sur la tête de Hyacinthe.
Hyacinthe, le jeune fils du Roi de Sparte, beau comme les dieux du Mont Olympe, était l'ami d’Apollon, le lanceur de flèches. Apollon descendait souvent sur le rivage du fleuve Eurotas à Sparte pour passer le temps avec son jeune ami. Ils allaient chasser ensemble à travers les bois et les clairières sur les flancs de la montagne, ou ils pratiquaient la gymnastique, une aptitude pour laquelle les Spartiates étaient renommés.Un jour, dans la chaleur d'un après-midi d’été, Apollon et Hyacinthe lançaient le lourd disque, et chacun essayait de surpasser l'autre. Le disque de bronze vola de plus en plus haut, atteignant presque le ciel. Finalement, le puissant dieu rassembla toute sa force, tournoya et laissa s’envoler le disque brillant qui s’éleva rapide comme un oiseau jusqu'à atteindre les nuages. Alors, scintillant comme une étoile, il commença à retomber.Hyacinthe courait vers l'endroit où se dirigeait le disque. Il se dépêchait pour prendre son tour, pour prouver à Apollon que, bien que juste un jeune athlète, il n'était pas moins capable que le dieu au lancer du disque. Le disque atterrit, mais étant tombé d'une si grande hauteur il rebondit et frappa violemment Hyacinthe à la tête. Il laissa échapper un gémissement et s’effondra sur le sol. Le sang jaillissait rapidement de sa blessure, colorant de vermillon la chevelure noire et bouclée du beau jeune garçon. Horrifié, Apollon accourut. Il s’inclina au-dessus de son ami, le souleva, et posa la tête du garçon sur ses genoux, essayant désespérément d’étancher le sang s’écoulant de la blessure. Mais c’était en vain. Hyacinthe devenait de plus en plus pâle. Ses yeux, toujours si clairs, perdaient leur lueur et sa tête roula de côté, tout comme une fleur des champs flétrissant sous les rayons impitoyables du soleil de midi. Le coeur brisé, Apollon s’écria de douleur : "La mort t’a pris dans ses griffes, ami bien-aimé ! Malheur, car tu es mort de ma propre main. Pourquoi ai-je lancé le disque si haut ? Oh, si seulement je pouvais racheter mon action en te rejoignant dans ton voyage aux sombres royaumes de la mort. Oh, pourquoi suis-je maudit à vivre éternellement ? Pourquoi ne puis-je te suivre ?
BRAHMA
Il incarne la création. Né dans une fleur de lotus, elle-même émergeant du cordon ombilical deLa licorne est le symbole de la pureté,
de la force et de la beauté.
L'ondine de la cascade.
Il y avait autrefois au château du Nideck une belle et noble dame, l'épouse du puissant seigneur de ce lieu. Comme elle se trouvait sur le point d'accoucher, toutes les fées du voisinage se donnèrent rendez-vous autour de son lit et assistèrent à la naissance d'une ravissante petite fille. Parmi les dons qu'elle reçut, l'un consista en une constance à toute épreuve, cadeau de sa marraine, doyenne de fées, qui s'engagea en même temps à protéger sa filleule tant qu'elle resterait sage. La demoiselle du Nideck, arrivée à l'âge de seize ans, réunissait toutes les qualités physiques et morales qu'on peut désirer chez une jeune fille: teint de lis légèrement coloré par les roses, yeux bleus comme l'azur du ciel, blonde et luxuriante chevelure, taille svelte et élancée, bouche épanouie par de continuels sourires, âme aussi pure que le cristal des eaux de la montagne. Bref, c'était la plus gracieuse, la plus belle filleule que pût souhaiter la fée la plus difficile. Cette charmante enfant avait l'habitude, chaque jour, après avoir cueilli les fleurs des prairies, de s'endormir à l'ombre des arbres des forêts. Une fois, hélas! elle se réveilla au pouvoir de quatre cavaliers qui, malgré ses larmes et ses prières, l'emportèrent au château de Wagenbourg. Le seigneur qui l'avait fait enlever vint la trouver, lorsqu'elle eut bien pleuré, et chercha à la consoler; il était jeune et beau; il fut si éloquent, si persuasif qu'il finit par triompher du coeur de sa captive. La nuit qui suivit, la fée apparut à la jeune comtesse, lui annonça que sa mère allait mourir de douleur, et l'engagea à retourner auprès d'elle. "Et lui, répondit-elle, si je le quitte, il en mourra! " En présence de ce refus, la fée se retira, lui prédisant que sa punition serait d'aimer toujours son séducteur. Le sire de Wangenbourg se lassa bien vite de son amour, et pour se débarrasser de celle qui cependant lui avait tout sacrifié: son honneur, sa vie et même celle de ses parents, résolut de la faire périr. Il l'accusa d'aimer un de ses pages; mais elle, se jetant à ses pied, lui jura qu'elle n'aimait et n'aimerait que lui seul. Feignant de ne pas la croire, il lui ordonna, pour éprouver sa constance, d'aller remplir un vase énorme à la cascade du Nideck. La pauvre enfant entreprit ce long et pénible voyage, à travers les rudes sentiers de la montagne. Pliant sous le poids de sa lourde charge, elle s'affaisse à chaque pas, puis reprend courage en répétant tout bas: "Je l'aimerais toujours! "
la tortue a toujours été essentiellement un symbole de longévité et de
perce-neige est une fleur associée à la chandeleur car il fleurit à cette époque de l'année Le perce-neige et ses légendesAu plus fort de l'hiver, le perce-neige qui fleurit annonce qu'il aura une fin.Une légende raconte la naissance du perce-neige : Dans des temps très reculés alors qu'elle se battait avec la sorcière Hiver, qui ne voulait pas lui laisser la place, la belle fée Printemps se coupa au doigt. Quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige et la firent fondre. Aussitôt, une fleur poussa à la place et ainsi la fée printemps triompha de la sorcière hiver.Une autre dit qu'il devint le symbole de l'espoir lorsque Adam et Eve furent chassés du paradis. Alors qu'Eve désespérait en pensant que l'hiver durerait toujours, un ange apparut qui transforma une partie des flocons de neige en fleurs pouvant que l'hiver devrait un jour céder sa place au printemps..
Il y avait dans la province du Valois, au milieu des bois de Villers-Cotterêts, un petit garçon et une petite fille qui se rencontraient de temps en temps sur les bords des petites rivières du pays, l'un obligé par un bûcheron nommé Tord-Chêne, qui était son oncle, à aller ramasser du bois mort, l'autre envoyée par ses parents pour saisir de petites anguilles que la baisse des eaux permet d'entrevoir dans la vase en certaines saisons. Elle devait encore, faute de mieux, atteindre entre les pierres les écrevisses, très nombreuses dans quelques endroits.Mais la pauvre petite fille, toujours courbée et les pieds dans l'eau, était si compatissante pour les souffrances des animaux, que, le plus souvent, voyant les contorsions des poissons qu'elle tirait de la rivière, elle les y remettait et ne rapportait guère que les écrevisses, qui souvent lui pinçaient les doigts jusqu'au sang, et pour lesquelles elle devenait alors moins indulgente.Le petit garçon, de son côté, faisant des fagots de bois mort et des bottes de bruyère, se voyait exposé souvent aux reproches de Tord-Chêne, soit parce qu'il n'en avait pas assez rapporté, soit parce qu'il s'était trop occupé à causer avec la petite pêcheuse.Il y avait un certain jour dans la semaine où ces deux enfants ne se rencontraient jamais... Quel était ce jour? Le même sans doute où la fée Mélusine se changeait en poisson, et où les princesses de l'Edda se transformaient en cygnes.Le lendemain d'un de ces jours-là, le petit bûcheron dit à la pêcheuse: « Te souviens-tu qu'hier je t'ai vue passer là-bas dans les eaux de Challe pont avec tous les poissons qui te faisaient cortège... jusqu'aux carpes et aux brochets; et tu étais toi-même un beau poisson rouge avec les côtés tout reluisants d'écailles en or.- Je m'en souviens bien, dit la petite fille, puisque je t'ai vu, toi qui étais sur le bord de l'eau, et que tu ressemblais à un beau chêne-vert, dont les branches d'en haut étaient d'or..., et que tous les arbres du bois se courbaient jusqu'à terre en te saluant.- C'est vrai, dit le petit garçon, j'ai rêvé cela.- Et moi aussi j'ai rêvé ce que tu m'as dit : mais comment nous sommes-nous rencontrés deux dans le rêve ?...»En ce moment, l'entretien fut interrompu par l'apparition de Tord-Chêne, qui frappa le petit avec un gros gourdin, en lui reprochant de n'avoir pas seulement lié encore un fagot.- Et puis, ajouta-t-il, est-ce que je ne t'ai pas recommandé de tordre les branches qui cèdent facilement, et de les ajouter à tes fagots ?- C'est que, dit le petit, le garde me mettrait en prison, s'il trouvait dans mes fagots du bois vivant... Et puis, quand j'ai voulu le faire, comme vous me l'aviez dit, j'entendais l'arbre qui se plaignait.- C'est comme moi, dit la petite fille, quand j'emporte des poissons dans mon panier, je les entends qui chantent si tristement, que je les rejette dans l'eau... Alors on me bat chez nous !- Tais-toi, petite masque ! dit Tord-Chêne, qui paraissait animé par la boisson, tu déranges mon neveu de son travail. Je te connais bien, avec tes dents pointues couleur de perle... Tu es la reine des poissons... Mais je saurai bien te prendre à un certain jour de la semaine, et tu périras dans l'osier... dans l'osier !Les menaces que Tord-Chêne avait faites dans son ivresse ne tardèrent pas à s'accomplir. La petite fille se trouva prise sous la forme de poisson rouge, que le destin l'obligeait à prendre à de certains jours. Heureusement, lorsque Tord-Chêne voulut, en se faisant aider de son neveu, tirer de l'eau la nasse d'osier, ce dernier reconnut le beau poisson rouge à écailles d'or qu'il avait vu en rêve, comme étant la transformation accidentelle de la petite pêcheuse.Il osa la défendre contre Tord-Chêne et le frappa même de sa galoche. Ce dernier, furieux, le prit par les cheveux, cherchant à le renverser; mais il s'étonna de trouver une grande résistance : c'est que l'enfant tenait des pieds à la terre avec tant de force, que son oncle ne pouvait venir à bout de le renverser ou de l'emporter, et le faisait en vain virer dans tous les sens.Au moment où la résistance de l'enfant allait se trouver vaincue, les arbres de la forêt frémirent d'un bruit sourd, les branches agitées laissèrent siffler les vents, et la tempête fit reculer Tord-Chêne, qui se retira dans sa cabane de bûcheron.Il en sortit bientôt, menaçant, terrible et transfiguré comme un fils d'Odin; dans sa main brillait cette hache scandinave qui menace les arbres, pareille au marteau de Thor brisant les rochers.Le jeune roi des forêts, victime de Tord-Chêne, - son oncle, usurpateur, - savait delà quel était son rang, qu'on voulait lui cacher. Les arbres le protégeaient, mais seulement par leur masse et leur résistance passive...En vain les broussailles et les surgeons - s'entrelaçaient de tous côtés pour arrêter les pas de Tord-Chêne, celui-ci a appelé ses bûcherons et se trace un chemin à travers ces obstacles. Déjà plusieurs arbres, autrefois sacrés du temps des vieux druides, sont tombés sous les haches et les cognées.Heureusement, la reine des poissons n'avait pas perdu de temps. Elle était allée se jeter aux pieds de la Marne, de l'Oise et de l'Aisne, - les trois grandes rivières voisines, leur représentant que si l'on n'arrêtait pas les projets de Tord-Chêne et de ses compagnons, les forêts trop éclaircies n'arrêteraient plus les vapeurs qui produisent les pluies et qui fournissent l'eau aux ruisseaux, aux rivières et aux étangs; que les sources elles-mêmes seraient taries et ne feraient plus jaillir l'eau nécessaire à alimenter les rivières; sans compter que tous les poissons se verraient détruits en peu de temps; ainsi que les bêtes sauvages et les oiseaux.Les trois grandes rivières prirent là-dessus de tels arrangements que le sol où Tord-Chêne, avec ses terribles bûcherons, travaillait à la destruction des arbres, - sans toutefois avoir pu atteindre encore le jeune prince des forêts, - fut entièrement noyé par une immense inondation, qui ne se retira qu'après la destruction entière des agresseurs.Ce fut alors que le roi des forêts et la reine des poissons purent de nouveau reprendre