AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES

LEGENDES DE TOUT PAYS, LIVRES MES PASSIONS

posté le 06-02-2014 à 19:22:53

La cloche réveuse

 

 

 


Un jour, au retour de Rome, une cloche batifole. Là, elle fait un brin de causette avec des nuages.

"Qu'est-ce qui rend vos formes si diverses, si changeantes ? Qu'est-ce qui vous rend si rose ou si gris par moment ? Je vous en prie répondez-moi avant que je n'aille de nouveau m'enfermer dans le banal clocher d'où je viens."

Elle pleurniche, espérant s'attirer leur bonne grâce. "Un seul voyage par an c'est bien peu pour un être de ma qualité. Imaginez ma solitude quotidienne. Donnez-moi donc votre recette pour changer comme vous le faites.

" Elle s'extasie : "O on dirait un paon, puis un éléphant, puis un ours debout sur ses pattes. Quel spectacle ! Vous êtes géniaux !"

Un peu de flatterie produit parfois des résultats étonnants, n'est-il pas vrai ? Mais les nuages demeurent muets. Ils se contentent de suivre leur petit bonhomme de chemin sans se soucier d'elle. Faute de résultats avec les nuages, elle s'arrête pour contempler les oiseaux, les forêts, les cours d'eau. Elle rit du vol d'un oiseau retardataire. Elle s'amuse à voir se cacher puis réapparaître un ruisseau parmi des herbes folles. Elle descend un peu pour mieux observer les fleurs, les animaux gambadant dans les bois, les poissons nageant dans des étangs. Ceci ralentit sa progression. Jamais, elle ne sera rentrée pour Pâques. Quand enfin, elle reprend conscience de sa tâche, il est trop tard. Elle a beau s'appliquer, elle manque d'énergie. Il faut dire qu'elle est plus que remplie d'œufs et de sujets en chocolat. La voilà qui s'affole. Plus elle panique, moins elle trouve la force d'avancer.

Passe alors un grand oiseau, qui paraît glisser avec une telle facilité qu'elle se met à l'envier. Elle parle bas pour elle-même, mais il l'entend geindre :

"Il me faudrait un peu de la puissance de cet oiseau. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour qu'il m'emmène secrètement avec lui jusqu'à mon clocher !"

Alors, lui qui sous ses grands airs de seigneur dissimule une faiblesse appelée gourmandise, n'est pas prêt à laisser passer l'aubaine. Il fait demi-tour, tournoie autour d'elle, plonge, remonte. Il se laisse admirer, envier puis, mine de rien propose:

"Puis-je vous aider ma chère vous me paraissez tellement fatiguée ?

" Elle se laisse convaincre sans effort. Bientôt la voilà agrippée, voyageant à une vitesse indescriptible. La voilà proche du but, mais l'oiseau se pose avec elle, la renverse sur la prairie proche de l'église. En quelques coups de bec, il vole tout son chargement qu'il camoufle comme il peut entre ses ailes et qu'il prend dans ses serres. En quelques secondes, elle est dépouillée de son bien par ce détrousseur des airs.

"Merci pour ces friandises. Chaque travail mérite salaire n'est-ce pas ?"

Sur ces mots, l'oiseau la quitte. Elle l'entend se moquer, ricaner, se glousser.Elle gémit. L'heure est aux regrets, au repentir. Tant bien que mal, elle se redresse et rejoint son petit clocher banal. Par sa faute, les enfants du village seront privés de chocolat. Elle s'examine avec le plus grand soin. Plus le moindre copeau de chocolat, plus le moindre œuf, le moindre sujet. Elle pleure et ses pleurs parviennent jusqu'aux cieux.

"J'ai honte. Je suis furieuse. Comment oserai-je encore sonner ? J'en veux à ces nuages, ces paysages verdoyants et surtout à cet oiseau de malheur. Maudits soient-ils tous et maudit soit le chocolat !"

A peine a-t-elle parlé ainsi, que la voici transformée tout entière en chocolat. Le matin de Pâques, se répand par tout le village une délicieuse odeur. Pourtant, les jardins sont vierges des sujets qui les décorent habituellement, ce matin là. Avant la messe, impossible au sacristain de faire tinter la cloche. Le pauvre homme est désappointé. Il va aller voir là-haut mais au plus il s'approche, au plus il est écœuré par l'odeur. Le sens du devoir étant le plus fort, il progresse en dépit des hauts de cœur. Enfin, il aperçoit la cloche fautive, immense, brillante, brune, décorée d'une sorte de pictogramme. Il court se confier à son curé.

"Il n'y a plus qu'à la casser, à la partager entre tous les habitants du village", estime le curé.

Ce qui est dit, est fait. Il faut même avoir recours au bûcheron pour avoir raison de la cloche. Le curé est bien désappointé de se trouver sans cloche mais les enfants sont ravis. Jamais il n'y a eu autant de chocolat pour un jour de Pâques. Jamais le chocolat n'a eu un arôme à la fois si doux et si puissant. Longtemps des effluves de chocolat restèrent présentes dans tout le village. Les jours qui suivirent, on vint de tous les environs pour flairer et pour déguster. Quelques jours plus tard, tous les villageois s'unirent pour rassembler les fonds nécessaires à l'achat d'une nouvelle cloche. Il faut dire que la vente des surplus de chocolat aux étrangers alimenta pour beaucoup la collecte. Ainsi fut remplacée l'inconsciente. On ne s'expliqua pas ce qui était arrivé. On évita tout commentaire. Les années suivantes, la nouvelle cloche remplit son rôle à la perfection.

 

 

 

 


 
 
posté le 05-02-2014 à 18:44:41

Cinq dans une cosse de petits pois

 

 

Cinq dans une cosse de petits pois 

 

 

 

 

 

 

 

Il y avait cinq petits pois dans une cosse, ils étaient verts, la cosse était verte, ils croyaient que le monde entier était vert et c'était bien vrai-pour eux !
La cosse poussait, les pois grandissaient, se conformant à la taille de leur appartement, ils se tenaient droit dans le rang...
Le soleil brillait et chauffait la cosse, la pluie l'éclaircissant, il y faisait- tiède et agréable, clair le jour, sombre la nuit comme il sied, les pois devenaient toujours plus grands et plus réfléchis, assis là en rang, il fallait bien qu'ils s'occupent.
- Me faudra-t-il toujours rester fixé ici ? disaient-ils tous, pourvu que ce ne soit pas trop long, que je ne durcisse pas. N'y a-t-il pas au-dehors quelque chose, j'en ai comme un pressentiment.
Les semaines passèrent, les pois jaunirent, les cosses jaunirent.
- Le monde entier jaunit, disaient-ils.
Et ça, ils pouvaient le dire.

 

 

 

Soudain, il y eut une secousse sur la cosse, quelqu'un l'arrachait et la mettait dans une poche de veste avec plusieurs autres cosses pleines.
- On va ouvrir bientôt, pensaient-ils, et ils attendaient...
- Je voudrais bien savoir lequel de nous arrivera le plus loin, dit le plus petit pois. Nous serons bientôt fixés.
- A la grâce de Dieu! dit le plus gros.
Crac! voilà la cosse déchirée et tous les cinq roulèrent dehors au gai soleil dans la main d'un petit garçon qui les déclara bons pour son fusil de sureau, et il en mit un tout de suite dans son fusil... et tira.
- Me voilà parti dans le vaste monde cria le pois. M'attrape qui pourra... Et le voilà parti.
- Moi, dit le second, je vole jusqu'au soleil. Voilà un pois qui me convient... et le voilà parti.
- Je m'endors où je tombe, dirent les deux suivants, mais je roulerai sûrement encore. Ils roulèrent d'abord sur le parquet avant d'être placés dans le fusil.
- C'est nous qui irons le plus loin.
- Arrive que pourra, dit le dernier lorsqu'il fut tiré dans l'espace.

Il partit jusqu'à la vieille planche au-dessous de la fenêtre de la mansarde, juste dans une fente où il y avait de la mousse et de la terre molle - la mousse se referma sur lui et il resta là caché... mais Notre-Seigneur ne l'oubliait pas.
- Arrive que pourra, répétait-il.

Dans la mansarde habitait une pauvre femme qui le jour sortait pour nettoyer des poêles et même pour scier du bois à brûler et faire de gros ouvrages, car elle était forte et travailleuse, mais cela ne l'enrichissait guère. Dans la chambre sa fillette restait couchée, toute mince et maigriotte, elle gardait le lit depuis un an et semblait ne pouvoir ni vivre, ni mourir.
- Elle va rejoindre sa petite soeur, disait la femme. J'avais deux filles et bien du mal à pourvoir à leurs besoins alors le Bon Dieu a partagé avec moi, il en a pris une auprès de lui et maintenant 'e voudrais bien conserver l'autre, mais il ne veut peut-être pas qu'elles restent séparées, alors celle-ci va sans doute monter auprès de sa soeur.

Cependant la petite fille malade restait là, elle restait couchée, patiente et silencieuse tout le jour tandis que sa mère était dehors pour gagner un peu d'argent.
Un matin de bonne heure, au printemps, au moment où la mère allait partir à son travail, le soleil brillait gaiement à la petite fenêtre et sur le parquet, la petite fille malade regardait la vitre d'en bas.
- Qu'est-ce donc que cette verdure qui pointe vers le carreau ? Ça remue au vent.
La mère alla vers la fenêtre et l'entrouvrit.
- Tiens, dit-elle, c'est un petit pois qui a poussé là avec ses feuilles vertes. Comment est-il arrivé dans cette fente? Te voilà avec un petit jardin à regarder.
Le lit de la malade fut traîné plus près de la fenêtre pour qu'elle puisse voir le petit pois qui germait et la mère partit à son travail.

- Maman, je crois que je vais guérir, dit la petite fille le soir à sa mère. Le petit pois vient si bien, et moi je vais sans doute me porter bien aussi, me lever et sortir au soleil.
- Je le voudrais bien, dit la mère, mais elle ne le croyait pas.

Cependant, elle mit un petit tuteur près du germe qui avait donné de joyeuses pensées à son enfant afin qu'il ne soit pas brisé par le vent et elle attacha une ficelle à la planche d'un côté et en haut du chambranle de la fenêtre de l'autre, pour que la tige eût un support pour s'appuyer et s'enrouler à mesure qu'elle pousserait. Et c'est ce qu'elle fit, on la voyait s'allonger tous les jours.

- Non, voilà qu'elle fleurit! s'écria la femme un matin.
Et elle-même se prit à espérer et même à croire que sa petite fille malade allait guérir. Il lui vint à l'esprit que dans les derniers temps la petite lui avait parlé avec plus d'animation, que ces derniers matins elle s'était assise dans son lit et avait regardé, les yeux rayonnants de plaisir, son petit potager d'un seul pois. La semaine suivante, elle put lever la malade pour la première fois et pendant plus d'une heure.

Elle était assise au soleil, la fenêtre ouverte, et là, dehors, une fleur de pois rose était éclose.
La petite fille pencha sa tête en avant et posa un baiser tout doucement sur les fins pétales. Ce jour-là, fut un jour de fête.
- C'est le Bon Dieu qui a lui-même planté ce pois et l'a fait pousser afin de te donner de l'espoir et de la joie, mon enfant bénie. Et à moi aussi, dit la mère tout heureuse.
Elle sourit à la fleur comme à un ange de Dieu.
Mais les autres pois? direz-vous, oui, ceux qui se sont envolés dans le vaste monde.
"Attrape-moi si tu peux" est tombé dans la gouttière et de là dans le jabot d'un pigeon, comme Jonas dans la baleine. Les deux paresseux arrivèrent aussi loin puisqu'ils furent aussi mangés par un pigeon, ils se rendirent donc bien utiles. Mais le quatrième qui voulait monter jusqu'au soleil, il tomba dans le ruisseau et il resta là des jours et des semaines dans l'eau rance où il gonfla terriblement.
- Je deviens gros délicieusement, disait-il. J'en éclaterai et je crois qu'aucun pois ne peut aller, ou n'ira jamais plus loin. je suis le plus remarquable des cinq de la cosse.

dessus de la fleur de pois et remerciait Dieu.Moi, je tiens pour mon pois, disait cependant le ruisseau

 

 

 

 (Hans Christian Andersen)

.

 


 
 
posté le 04-02-2014 à 21:30:04

La rose

 

 

 

 

~~LA ROSE ~~
Toi, la reine des fleurs
Qui conquit tous les coeurs
Par ta beauté légendaire
Et ton parfum extraordinaire..

 

A travers les siécles
Tu as su gagner ta place
Et au plus profond des coeurs
Tu as construit ton palace..

 

Quelque soit ta couleur
Rose, rouge, jaune ou violette
Tu arriveras toujours à symboliser
Ce que la personne veut exprimer..

 


Ouverte ou semi-ouverte
Ta splendeur est toujours à la découverte
Par celui qui saura te valoriser
Afin que toi, LA REINE, tu ne sois jamais dépréciée......

 

 

 

 

 

Poème inconnu  

 

 


 
 
posté le 28-10-2013 à 16:11:01

Légende, Le prince transformé en Tulipe

 

Le prince changé en tulipe



Il était une fois un roi qui avait un fils unique. Un jour, le fils dit à son père :
« Mon cher père, maintenant je m'en vais et je ne reviendrai pas tant que je n’ai pas trouvé la fille la plus belle au monde.


- Vas y, mon fils, dit le père, je te souhaite bonne chance. »


Le prince suivit un chemin qui le mena dans une forêt dense. Dans un buisson plein d'épines, une corneille croassa désespérément. Elle n'arrivait pas à se dégager des branches épaisses et épineuses.


Le prince, qui avait bon cœur, l'aida à se libérer. La corneille lui dit:
« Tire une des plumes de mon aile et si un jour tu rencontres des difficultés, lance-la en l'air et j'arriverai tout de suite à ton aide. »



Le prince rangea la plume et continua son chemin. 

 

 En avançant sur la route, il aperçut un petit poisson qui s'agitait dans le creux asséché tracé par une roue de charrette. Le prince eut pitié du petit poisson, l'amena au lac et le jeta dans l'eau.

 

Le poisson lui dit:
« Prends une écaille sur mon dos et si un jour tu rencontres des difficultés, jette l'écaille dans l'eau, et j'arriverai tout de suite à ton aide. »

 

Plus loin, sur son chemin, il aperçut un vieil homme qui avait faim et soif.

 

 Le prince lui donna de bon cœur à boire et à manger. Le vieil homme lui dit:
« Arrache deux de mes cheveux et si un jour tu rencontres des difficultés, lâche-les et j'arriverai tout de suite à ton aide. »



Le prince reprit son chemin et le troisième jour, il arriva à la lisière d'un village. Il entendit dire des villageois qu'un vieux roi y habitait. Il avait une très belle fille et celui qui voulait l'épouser, devrait se cacher trois fois de manière à ce que la princesse ne le retrouve pas.
« Alors, je tente ma chance », pensa le prince.

Il alla chez la princesse et la demanda en mariage. Elle lui dit qu'il devrait se cacher trois fois et que s'il réussissait à le faire au moins une fois sans qu'elle le retrouve, alors elle l'épouserait.

Le prince jeta en l'air la plume. Les corneilles arrivèrent en grand nombre et l'amenèrent au sommet d'une grande montagne. Mais la princesse y alla directement, le retrouva et se moqua de lui.

Le lendemain, le prince jeta l'écaille dans un lac. Un immense poisson nagea vers le bord du lac. Le prince se cacha dans son ventre, mais la princesse arriva avec une épuisette, pêcha le poisson et trouva le prince. Elle se moqua de lui.
Le troisième jour, il libéra les deux cheveux. Le vieil homme arriva et caressa le prince qui se transforma en tulipe. Le vieil homme fixa la tulipe sur le bord de son chapeau. La princesse le chercha en vain.



Le soir, elle annonça officiellement que son prétendant restait introuvable. A ce moment-là, le vieil homme se présenta devant la princesse et lui donna la tulipe rouge. La belle princesse donna un baiser à la fleur qui redevint immédiatement prince.


« Tu es à moi, je suis à toi », dit la princesse.

Les noces eurent lieu le soir même.

Le prince trouva ainsi la plus belle fille au monde et l'amena chez lui, dans son village.

 

 


 
 
posté le 22-10-2013 à 19:40:51

Abred la croix celtique

 

                           Abred

La croix celtique, avec ses branches recoupant des cercles concentriques, illustre une conception du monde. Sur le plan vibratoire, elle se comporte comme un labyrinthe. Mais les commentateurs en ont une vision parfois divergente.

 

De l'extérieur vers l'intérieur on a successivement les cercles de Keugant, d'Abred , d'anwn et de Gwenwed. Abred corespond à la sphère de la nécessité,

d'où il est possible de tomber dans Anwn ou au contraire de monter vers Gwenwend.

 

   
 


 
 
 

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