AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES

LEGENDES DE TOUT PAYS, LIVRES MES PASSIONS

posté le 21-08-2012 à 21:19:29

la légende du dragon vert

Il était une fois, dans un pays lointain, un peuple de petits hommes heureux de vivre dans leur vallée verdoyante. D’un côté de cette vallée, une haute montagne abrupte et aride qui les protége du vent du nord, de l’autre, une colline ensoleillée toute la journée, on peut voir les chèvres et les vaches paître paisiblement à l’ombre des cerisiers en fleurs. L’herbe est grasse et tout pousse facilement dans cette terre riche. Un joli ruisseau s’écoule en son milieu, tantôt chantant, tantôt roucoulant. Il vient de là-bas le joli ruisseau, tout là-haut au bout de la vallée. Un éboulement de gros rochers empêche nos amis de passer par là, mais lui, le joli ruisseau, passe où il veut entre les cailloux. Il dévale la pente douce, arrose les petits jardins devant des maisonnettes en bois et poursuit son chemin au bout de la vallée.

Ah, ce bout de vallée ! cet espace vers l’inconnu ! personne ne l’a jamais vu. On dit qu’il existe un grand ruisseau, très large et très bleu qu’on appelle la mer, on dit que la montagne se jette dans la mer, on dit beaucoup d’histoires le soir à la veillée mais personne n’a pu s’aventurer de l’autre côté de la vallée à cause de DRAGON VERT.

Dragon vert vit dans une grotte cachée dans le flan de la montagne, juste au bout de la vallée. Il garde le passage et chaque fois qu’un habitant essaye de passer devant la grotte, il sort en claudiquant d’une patte sur l’autre, lourdement mais vivement. Il ouvre sa grosse gueule et lance d’immenses flammes rouges, bleues, jaunes dans un bruit infernal d’ouragan en dévastant tout autour de lui.
Malheur à celui qui se trouve sur son passage, car dragon vert brûle tout se qui passe à sa portée.

Dans ce village si tranquille habite Pékù, c’est un garçon intelligent et très curieux. C’est pour cela qu’il voudrait bien voir ce qui se passe au bout de la vallée. Les histoires de grandes personnes ne l’intéresse pas, ce qu’il veut lui, c’est découvrir le monde et les habitants. Il paraît qu’il y a des hommes très grands, des hommes noirs et même des blancs, lui il est plutôt jaune avec des yeux bridés. Tout cela l’intrigue, et sa colère monte contre Dragon vert qui les empêche de passer.

Comme tous les enfants, Pékù se rend tous les matins au ruisseau y puiser l’eau dans un grand seau. Il en profite pour observer le monstre. Celui-ci ne quitte son refuge que pour griller quelques herbes ou quelques animaux et s’en régaler avant de retourner à sa tanière. Il ne va jamais bien loin, en tout cas jamais assez pour espérer passer sans être vu près de lui.

Un matin, Pékù s’approche un peu plus que d’habitude et voit son ennemi pointer le bout de sa gueule derrière le rocher, les naseaux s’écarquillent, les mâchoires s’entrouvrent, un bout de langue se montre puis la pointe d’une flamme. Pékù retient son souffle. Un œil apparaît puis les deux yeux se tournent vers lui. La peur lui sert le ventre et sentant la chaleur des flammes qui commencent à fuser, il prend de l’élan et lance le contenu du seau qu’il vient de remplir dans la gueule du monstre.

Un crépitement sinistre se fait entendre, Péku ne bouge pas. Il ne peut pas, la peur l’en empêche. Un raclement de gorge le réveille soudain de sa torpeur et il n’en croit pas ses yeux : l’énorme dragon vert tousse et crache des nuages de fumée noire et supplie :
- « de l’eau, de l’eau »
Pékù récupère son seau, le remplit vivement et jette à nouveau toute l’eau dans la gueule du monstre.
- « Merci, merci Pékù, tu viens de me rendre un fier service.
- Mais tu parles dragon ?
- Eh oui, et c’est même pour cela que j’ouvre la gueule chaque fois qu’un homme passe. Malheureusement, chaque fois ce sont des flammes qui sortent et je ne parviens pas à me faire comprendre.
- Pauvre dragon, comme tu as dû souffrir tout seul dans ta grotte !
- Oh oui Pékù. Veux tu devenir mon ami ?
- Mais bien sûr et si tu veux je t’emmène avec moi parcourir le monde.

Et c’est ainsi que Pékù et dragon vert s’en allèrent à la découverte de l’univers.

Mais les petits hommes de la vallée restèrent sagement dans leur village merveilleux ; ils racontent encore le soir à la veillée l’histoire de Péku et du dragon vert.

 


Commentaires

 

1. harfang  le 23-08-2012 à 06:49:14  (site)

des bises de pasage.
Pfffffff quel retard j'ai dans tes contes et légende... je vais avoir du taff à mon vrai retour !!!!!
bisous bisous

2. harfang  le 29-08-2012 à 07:43:22  (site)

et un bisou, un !

3. harfang  le 03-09-2012 à 11:49:35  (site)

j'aime les dragons Clin doeil verts bleus ou rouge !
bises toi !
à bientôt

édité le 03-09-2012 à 13:49:45

4. harfang  le 06-09-2012 à 09:34:29  (site)

alors quelles nouvelles ? as-tu passé de bonnes vacances ?
je t'embrasse

5. harfang  le 08-09-2012 à 10:55:08  (site)

j'espère que ta mésaventure n'est pas trop grave... je vais aller de ceps voir ton autre blog.
je t'embrasse bien fort Clin doeil

 
 
 
posté le 30-07-2012 à 21:01:01

Corne d'or et corne d'argent

Corne d'or et corne d'argent

 

 


Il y a très longtemps de cela, il y avait un roi qui s'était marié une première fois, puis une deuxième fois mais sans jamais réussir à avoir un enfant.

Il était très inquiet parce qu'il vieillissait et qu'il craignait de laisser son trône vide. A l'époque, il n'était pas possible pour un roi de ne pas avoir de garçon… C'est ainsi qu'il décida de prendre une troisième épouse. Il organisa encore une fois, un grand mariage comme seuls les rois savent le faire.

Au bout de quarante jours et quarante nuits, lorsque les festivités prirent fin, il réunit ses trois épouses et leur dit :

"Mes chères épouses, je vous aime et je vous respecte toutes les trois, je vous traiterai de la même manière sans jamais favoriser l'une d'entre vous. Mais vous, qu'êtes-vous capables de faire pour moi, pour me prouver votre amour ?"
"Moi, je pourrai faire du pain pour tout le royaume avec un seul grain de blé", lui dit la première.
"Moi, je pourrai te faire le plus beau burnous [4] avec un seul fil de laine", lui dit la deuxième.


"Moi, j'aimerai te donner un garçon avec une corne d'or et une corne d'argent", lui dit la troisième.

Le roi très heureux leur répondit en riant :
"J'espère que vous pourrez réaliser tous ces vœux pour moi. En attendant, j'aimerai qu'il y ait la plus parfaite entente entre vous."

Les jours passèrent et la troisième épouse se retrouva enceinte. Les deux autres en furent très jalouses, d'autant plus qu'elles n'avaient pas accompli leurs promesses.
"Et si en plus, elle a un garçon avec une corne d'or et une corne d'argent ? Il l'aimera forcément plus que nous … Elle aura plus de faveurs que nous", se disaient-elles.

Inquiètes, elles allèrent consulter une settouta [5] afin qu'elle les aide à trouver une solution pour se débarrasser d'elle. Tout fut arrangé.

Le jour où la malheureuse ressentit les douleurs de l'accouchement, elles appelèrent la settouta. Celle-ci arriva pour l'aider à mettre au monde l'enfant… Et en effet, cette nuit-là, naquit un garçon avec une corne d'or et une autre en argent. Avec l'aide des deux épouses, la settouta enroula le bébé dans une couverture, le mit dans une corbeille et le jeta dans une rivière. Elle mit à la place, un affreux corbeau noir.

La pauvre malheureuse avait tellement souffert pendant l'accouchement, qu'elle ne se rendit compte de rien. Lorsqu'elle vit le corbeau prés d'elle et qu'on lui dit que c'était elle qui l'avait mis au monde, elle eut tellement honte qu'elle n'osait plus regarder personne.

Quant au roi, il était tellement déçu et tellement en colère, qu'il ordonna qu'on la jeta avec les chiens et qu'on l'appela désormais "la mère du corbeau".

Les deux autres étaient contentes, elles étaient débarrassées d'elle.

Et le pauvre petit bébé… Dieu eut pitié de lui… Le soir même, un bûcheron passant par-là le trouva. Il le recueillit et le traita comme si c'était son propre enfant.

Les jours passèrent, le garçon grandit et lorsqu'il fut un beau jeune homme, le bûcheron et sa femme lui apprirent qu'ils n'étaient que ses parents adoptifs et qu'ils ne savaient pas d'où il venait, puisqu'ils l'avaient trouvé dans une corbeille au bord de la rivière.

Bien qu'il les aimait énormément, il ne put s'empêcher de prendre la décision

d'aller à

la recherche de ses propres parents. Il s'en alla avec leur bénédiction, promettant de revenir très bientôt.

D'une ville à une autre, après plusieurs mois de marche, il arriva dans le royaume de son père. Là, il entendit parler de "la mère du corbeau", l'épouse du roi, qui avait mis au monde un affreux corbeau noir alors qu'elle avait promis au roi de lui donner un garçon avec une corne d'or et une corne d'argent. On lui dit qu'elle vivait toujours dans le royaume, qu'elle gardait les chameaux et qu'elle dormait avec les chiens.

Il alla se présenter au roi et sans rien dire, enleva la coiffe qui lui couvrait toute la tête et le front, et qu'il portait depuis qu'il était enfant. Le roi n'en revenait pas.

« Qui es-tu ? lui demanda-t-il. Approche ici, Qu'as-tu sur le front ? Des cornes ? C'est en or, C'est en argent ? » - « Je ne sais pas, répondit le jeune homme. Mais je viens d'apprendre que mon père et ma mère avec lesquels j'ai vécu depuis que je suis né, ne sont en fait que mes parents adoptifs. Ils m'ont recueilli, alors que j'étais abandonné au bord d'une rivière. Et j'aimerai connaître mon histoire ! »

Le roi convoqua sur-le-champ "la mère du corbeau" et toutes les personnes qui l'avaient assistée pendant l'accouchement.

Lorsque les deux épouses et la settouta virent ce beau jeune homme avec une corne d'or et une corne d'argent, elles s'évanouirent. Quant à "la mère du corbeau", sa joie était si grande, qu'elle se mit à faire des youyous, oubliant toutes ses années de malheur. Elle pleurait de bonheur en embrassant son fils et en le serrant très fort contre elle.

Le roi ordonna qu'on brûla immédiatement la settouta et les deux épouses car il avait tout compris. Il demanda à la mère de son fils, ce qu'il pouvait faire pour qu'elle lui pardonna.

« Je te pardonne, lui dit-elle, car tu étais très malheureux. Mais si tu veux que je sois vraiment heureuse, j'aimerai que tu ramènes les parents adoptifs de mon fils, vivre avec nous dans le palais. Sans eux, il serait peut-être mort et nous aurions continué à être malheureux toi et moi ! ».

Et le roi fit venir le bûcheron et son épouse et les traita comme un couple princier.

Depuis, on entendit tous les jours la musique et les chants dans ce palais, où tout le monde vivait heureux.

 


Commentaires

 

1. harfang  le 01-08-2012 à 09:43:38  (site)

en voilà une jolie histoire !
Je passe te faire des bises en quantité non négligeable car ce soir c'est la quille !!!... et ce jusqu'en septembre !
A très bientôt, et on en sait jamais... peut-être que je passerai te faire un coucou par-ci par là Clin doeil

2. harfang  le 02-08-2012 à 09:18:39  (site)

et bien ça commence maintenant ! COUCOU Rire

3. harfang  le 03-08-2012 à 06:33:05  (site)

cette fois ça y est ! je pars, je pars, je pars !
à bientôt en septembre ! j'en aurais des contes et légendes à lire !!!
bisous bisous

 
 
 
posté le 28-07-2012 à 14:31:37

Le corset rouge

Bonjour,voici une légende racontée dans les écrits de L'Abbé Etienne

Chateau de Bardouville:Le corset rouge

1663

Bardouville 76056 La légende du Corset Rouge.

Récit de l’Abbé Etienne Ecrit d’après un manuscrit de La Tour de Londres

En l’année 1068, le sire Bertrand de Bardouville, noble chevalier qui avait servi le Roi Guillaume dans la glorieuse expédition d’Angleterre, revint et s’installa au château qu’il tenait de ses ancêtres et qui était voisin de notre sainte maison. Il n’était bruit que des richesses qu’il avait rapportées d’Outre-mer et dont resplendissait sa demeure. Il s’allia bientôt à une puissante famille de la province: la belle Yolaine de Montigny devint châtelaine de Bardouville, mit de l’ordre au milieu de toutes ces profusions et de la décence parmi les nombreux domestiques qu’un homme de guerre n’avait pas tenus jusque là bien sévèrement. J’étais déjà, quoique jeune encore, en possession de la crosse que Dieu a daigné remettre à mes faibles mains. Je pus alors me rendre quelquefois chez notre noble et opulent voisin accompagné des plus distingués parmi nos dignitaires. La barque du pêcheur nous déposait au pied d’un sentier qui communique aux fossés du donjon, et, par une poterne, nous étions introduits auprès des nobles hôtes. Hors une certaine brusquerie qui sied assez à un brave militaire, je ne remarquai jamais chez le sire Bertrand que courtoisie et aménité.

Sa passion pour une jeune et belle épousée était extrême, mais ne pouvait surprendre - c’eut été sa froideur qui aurait surpris - . Elle, prévenante pour tous, conservait néanmoins une parfaite dignité. Le premier fruit de cette union, jusque là heureuse, fut un garçon, que je baptisai du glorieux nom de notre Roi, le jour même du départ de sire Bertrand pour l’Angleterre où il avait à prendre possession des immenses domaines, récompense de sa valeur.

Nous avions en ce temps là, pour procureur de l’Abbaye Don Raphaël Capelli, italien, d’une famille noble du Milanais. Ce digne religieux je dirais ce saint homme encore bien que l’affreuse calomnie se soit attachée à sa mémoire, joignait aux vertus de son état de profondes connaissances; il avait été célèbre médecin dans sa patrie avant de prendre notre habit. J’aimais à citer son grand savoir et la belle châtelaine avait souvent réclamé son assistance pour ses domestiques ou ses vassaux malades.

Un jour, Madame Yolaine avait envoyé un de ses serviteurs réclamer les secours de notre digne procureur; son fils, le seul héritier de cette puissante maison, enfant superbe mais sanguin, comme toute la race normande, était attaqué d’affreuses convulsions. Don Capelli se rend en toute hâte au noble manoir et il est assez heureux pour administrer des remèdes qui mettent le noble enfant hors de danger; mais d’autres crises se présentent, d’autres furent à redouter. Une heure était nécessaire au messager pour gagner le monastère, une autre heure se passait avant que le médecin fut auprès du petit malade. La sollicitude d’une mère eut bientôt trouvé le moyen d’abréger de moitié sa cruelle attente. Le malheureux corset fut indiqué comme signal, il fut aussi la cause des infâmes calomnies qui eurent un si déplorable résultat.

Les nautonniers, naturellement observateurs, étant peu occupés pendant cette calme navigation, remarquèrent le signal. Le Malin Esprit leur inspira une coupable pensée qui, après vingt-six ans de la plus cruelle catastrophe, ne s’est point effacé et ne s’effacera peut-être jamais.

Le sire Bertrand revenait une seconde fois vers les lieux qui l’avaient vu naître, et l’espérance d’embrasser son fils et son épouse absorbait toutes ses pensées. Un sentiment vague de jalousie inséparable de tout violent amour le glaçait quelquefois, sans qu’il eut pour appui aucune circonstance raisonnable. Il avait pris terre au petit port de Harfleur et avait gagné Caudebec avec les chevaux qu’il ramenait de la Grande-Bretagne. Le désir de revoir plus tôt sa Yolaine et son fils le décide à s’embarquer sur une nef qui remontait le fleuve à l’aide d’une forte marée d’équinoxe. Il s’embarque, accompagné d’un seul écuyer sans se faire connaître, fatale précaution qui devait avoir de bien tristes suites. La nef était couverte de voyageurs qui se rendaient à Rouen pour la Foire St-Romain et la cérémonie du meurtrier délivré.

Les propos de ces passagers ne connurent point de bornes. Il sut que dans l’esprit des hommes de cette contrée, que pour ses vassaux et pour tout ce qui connaissait sa noble maison, Yolaine, sa Yolaine était dégradée et lui, le but des plus outrageants propos. S’il n’avait touché au port qu’il avait espéré avec tant d’impatience, qu’il atteignait avec un poignard dans le cœur, il aurait en deux coups de sa bonne épée balayé le pont du navire et appris à ces manants le respect qu’ils devaient à son nom, mais la nef s’arrêta sous le château pour y charger quelques marchandises. Il sauta sur le rivage; les derniers mots qu’il entendit lui firent savoir qu’on apercevait le corset rouge, qui pour ces langues de vipères était le signal de sa honte.

Si un simple bourgeois, si le moindre des vilains est dans une circonstance aussi affreuse, capable des plus terribles déterminations, qu’on juge des convulsions d’une âme d’acier comme était celle du compagnon, de l’ami du Conquérant. Il monte avec rapidité le sentier tortueux, sans savoir ce qu’il va faire, atteint le fossé. De son poing formidable il frappe violemment la porte qu’on ouvrait d’ordinaire à ce signal. Elle cède, tirée de l’intérieur. Un homme se dessine dans l’obscurité, c’est le malheureux Capelli que la fatalité expose ainsi à une mort certaine. Le chevalier le crible des coups de son poignard. Il monte ensuite, chasse domestiques et suivantes et reste seul avec la malheureuse Yolaine.

Ce qui arriva, nul ne peut le dire. On entendit de grands cris, des trépignements; cela dura une partie de la nuit, puis après, rien, pas un souffle. Le matin quelques-uns des plus hardis serviteurs entrèrent et trouvèrent les tables et les escabelles cassées, comme si de lourds marteaux les avaient frappées. On supposa que dans sa fureur même, le chevalier avait précipité la malheureuse châtelaine dans le puits de la tour. On croyait même apercevoir des traces de sang sur les feuilles qui tapissaient l’intérieur de la margelle, mais d’autres traces de sang n’ont point été remarquées, et le puits visité peu après n’a présenté aucun vestige humain.

Les deux familles s’assemblèrent pour donner au jeune Guillaume un conseil de tutelle. J’en fis partie. Son éducation fut confiée à mes soins. Il est maintenant père d’une belle et nombreuse famille et l’un des bienfaiteurs de notre sainte institution. Si l’on me demande ce que sont devenus les auteurs de son existence, je dirai que je n’en sais rien. Si l’on désire connaître les conjectures que j’ai pu faire, je me contenterai de rapporter la circonstance qui les a fait naître, chacun pourra l’interpréter. Trois ans après l’affreuse catastrophe, un pèlerin qui arrivait de la Syrie, demanda asile au monastère. Il me confia en partant deux boites avec prière de ne les ouvrir que dix jours après son départ. Sa volonté fut suivie et nous trouvâmes le onzième jour dans l’une, qui était bien lourde, un magnifique reliquaire contenant un morceau de la vraie croix, dans une autre, petite et légère, un rubis de grand prix, avec ces mots sans signature: «Vos prières, mes Pères pour le malheureux Capelli».

 

Source: Archives Départementales de Seine-Maritime Cote : RE 2351
Texte déposé par Laurent Colasse

 


Commentaires

 

1. harfang  le 30-07-2012 à 13:10:42  (site)

incroyable cette histoire ! est-ce là que tes pas t'ont portés ce we ? pour ma part il faisait bien trop froid pour tenter l'aventure et je suis allée pour ne pas changer au cinéma ! hihihihi !
Plein de bises en attendant mon prochain passage qui peut-être sera le dernier avant septembre...

 
 
 
posté le 23-07-2012 à 22:50:51

L'amitié desdeux chacals

L'amitié des deux chacals

Il y a fort longtemps, vivaient dans l'immensité du désert deux chacals qui s'aimaient d'une amitié sincère, un peu comme s'aiment deux frères. Ils s'entraidaient et chacun pouvait compter sur l'autre en cas de coup dur. Ils partageaient les mêmes peines mais aussi les mêmes joies. Ils ne frayaient avec aucun autre animal préférant passer tout leur temps ensemble. Ensemble, ils recherchaient leur nourriture. Ensemble ils buvaient et mangeaient. Ensemble ils se rafraîchissaient à l'ombre des mêmes rares arbres du désert lorsque le soleil les tourmentaient de ses ardents trop ardents.

Or un jour, alors qu'ils étaient à la recherche de nourriture, l'un à côté de l'autre, sur un terrain aride et brûlé de soleil, ils virent surgissant devant eux un lion affamé qui était lui aussi à la recherche d'une proie. Plutôt que de fuir, les deux amis s'immobilisèrent

et firent face à l'ennemi avec opiniâtreté. Le lion fort surpris ne put s'empêcher de leur demander :
- Eh bien, pourriez-vous m'expliquer par quel prodige vous ne vous êtes pas enfui à mon approche ? etes -vous inconscients ? Ne voyez-vous pas que je suis affamé et à la recherche de nourriture ?
L'un des deux chacals prit la parole et dit :
- Pour sûr, ô seigneur ! Nous sommes fort conscients de cet état de fait. Nous avons vu que tu étais en chasse et que tu allais te jeter sur nous et nous dévorer. Nous avons cependant décidé de ne pas fuir. Quoi que nous fassions, aussi vite que nous puissions courir, tu nous rattraperais. Nous avons donc décidé de ne pas fuir. Nous préférons que tu ne sois pas épuisé au moment où tu décideras de nous dévorer. Nous préférons mourir rapidement et non souffrir par une mort lente.

Le lion qui avait écouté avec attention les paroles du chacal lui dit :
- Le roi des animaux n'est pas en colère d'entendre des paroles sincères. Il sait reconnaître le courage et l'audace de ses sujets. Il se doit d'être grand et généreux envers ses sujets sans défense.

Sur ce, le roi du désert disparut et depuis ce jour, il accorda la paix aux deux

chacals

 


Commentaires

 

1. harfang  le 25-07-2012 à 09:48:23  (site)

Très mignomne cette histoire. Les chacals ne sont guère aimés. Pourtant ils sont nécessaires et bien jolis.
Plus qu'une semaine à tenir... ici l'été s'est invité pour quelques jours. Profitons-en !
Je t'embrasse bien fort

 
 
 
posté le 20-07-2012 à 07:19:39

Après la mort d’Orphée

Celui dont le chant captivait toutes les créatures, Orphée, est mort victime des Ménades de Thrace. Ces furies ont commencé par massacrer tous les animaux que le poète avait envoûtés. Puis elles se sont acharnées sur lui, raconte Ovide.

Lapidé, déchiré, Orphée expire. Son souffle s’exhale par cette bouche dont le chant était entendu par les rochers eux-mêmes et par les hôtes sauvages des forêts.

Les oiseaux instruits par ses poèmes, les monstres qui vivent dans les déserts, les rochers du Rhodope, les essences des bois qui marchaient avec lui, tous pleurent la fin d’Orphée. Les arbres en deuil perdent toutes leurs feuilles; les fleuves avouent qu’ils grossissent des larmes qu’ils versent; dryades et naïades laissent flotter leurs cheveux épars, emmêlés sous des voiles funèbres.

Les membres déchiquetés d’Orphée sont dispersés. Sa tête roule dans les eaux de l’Hèbre glacé, et sa lyre également. Prodige! Elles murmurent ensemble, sur les eaux agitées, des sanglots plaintifs et lugubres. Attendries, les rives du fleuve répondent à ces tristes accents.

La tête d’Orphée et la lyre, entraînées vers la mer, s’éloignent sur les vagues et sont portées jusqu’à Lesbos. Là, un affreux serpent s’attaque au chef exposé du chantre, dont les cheveux sont encore mouillés par les eaux. Il va déchirer cette bouche harmonieuse qui chantait les louanges des dieux.

Apollon paraît et arrête le reptile prêt à mordre. Pour toujours, il le change en pierre, la gueule grande ouverte.

L’ombre d’Orphée descend dans l’empire des morts. Il reconnaît ces lieux qu’il a déjà parcourus. Il y retrouve Eurydice et vole dans ses bras. L’amour les réunit enfin.

Tantôt ils vont, se promenant l’un à côté de l’autre. Quelquefois, il la suit. Parfois il marche devant elle, à nouveau. Il se retourne alors pour la regarder... et la voit, sans plus craindre désormais qu’elle lui soit ravie.

 


Commentaires

 

1. harfang  le 25-07-2012 à 09:50:07  (site)

histoire qui débute durement mais qui finie bien en quelque sorte Clin doeil
bises la belle

 
 
 
 

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