Il y a bien longtemps, le Peuple des Animaux n’avait pas de feu. Jour et nuit, ils s’entassaient dans leur gîte, dans l’obscurité et mangeaient leur nourriture crue. En hiver, ils avaient si froid que du givre recouvrait leur fourrure. Oh ! ils étaient bien misérables ! Mais un jour, le très vieux et sage Coyote réunit tout le monde.
- Nous avons tous entendu parler du feu, dit-il, mais ce feu est très loin en amont de la rivière… au bout du monde… Il est gardé par les Sœurs-aux-Vestes-Jaunes qui habitent le sommet d’une montagne enneigée. Elles sont mauvaises et ne veulent pas le partager… Mais écoutez tous ! Si nous nous aidons, si nous nous serrons les coudes, nous pourrons alors voler ce feu.
Des murmures de crainte au sujet des Sœurs-aux-Vestes-Jaunes, fusèrent de toutes parts dans l’assemblée – mais tout redevint calme lorsque Coyote leur exposa son plan.
Une fois ceci fait, il s’en alla.
Grand-père Coyote escalada lentement et patiemment la montagne du bout du monde. Quand enfin, il arriva à la maison des trois Sœurs-aux-Vestes-Jaunes, il aperçut de la fumée qui sortait du conduit de cheminée. Coyote regarda à l’intérieur et vit, assises autour du feu, les trois vieilles sœurs.
Coyote leur dit alors sur le ton le plus amical qui soit :
- Si vous me laissez entrer, je vous rendrai belles.
Suspicieuses, les trois sœurs rapprochèrent leur tête et répondirent :
- Entre… mais surtout… pas de mauvais tours, hein ? !.
Le vieil homme-coyote s’assit alors avec elles près du feu et prit entre ses doigts de pied un gros morceau d’écorce de chêne qu’il tint dans les flammes. Lorsque ce dernier fut transformé en charbon, il s’en servit pour dessiner sur le visage et le corps jaunes des trois sœurs, des rayures noires qui les embellirent.
- Maintenant, dit-il, si vous fermez les yeux, je vous ferai belles à jamais.
C’était là, la chance que Coyote devait saisir !… Dès que les Sœurs-aux-Vestes-Jaunes fermèrent leur yeux, il prit entre ses dents une braise de chêne, et aussi silencieux que la lune dans le ciel, se faufila au dehors.
Il dévala la montagne en courant, aussi rapide que le vent. Lorsque les trois sœurs s’aperçurent que Coyote les avait trompées, elle hurlèrent comme des folles – et comme elles aussi, volaient comme le vent et elles ne mirent pas longtemps pour rattraper Coyote. Elles étaient presque sur lui, lorsque Coyote trébucha et roula comme une boule de neige, atterrissant avec fracas au pied d’Aigle.
Attrapant la braise avec ses serres, Aigle étendit ses ailes et s’envola dans le ciel. Bien que l’aigle fut rapide, les Sœurs-aux-Vestes-Jaunes ne tardèrent pas à le rejoindre. Aigle soudainement, laissa alors tomber la braise. Au-dessous de lui, Lion des Montagnes la ramassa avec ses longues dents et bondit dans la neige. Toujours aussi furieuses, les trois sœurs se lancèrent à sa poursuite.
Elles étaient à deux doigts d’attraper Lion des Montagnes lorsque que Renard, surgissant de nulle part, s’empara de la braise enflammée et s’échappa à travers les cèdres et les pins géants. Le renard courut et courut encore jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus ; il était si essoufflé que sa respiration créait des nuages qui trahissaient sa piste. Très vite, les trois sœurs descendirent en piqué vers lui – mais au dernier moment, Ours apparut, s’empara du feu et s’élança parmi les ronces.
L’ours aussi était très rapide – mais les Sœurs-aux-Vestes-Jaunes ne l’étaient pas moins et l’ours finit lui-aussi par tomber d’épuisement. Juste à cet instant, Long-Ver-de-Terre prit le feu et s’en allant, étirant son corps entre les crêtes de trois montagnes.
Là, encore une fois, les trois sœurs, ne mirent pas beaucoup de temps pour le rattraper. Mais Juste sous leurs yeux, Tortue se faufila, prit le feu dans sa gueule et s’enfuit.
Mais la tortue était lente et l’une des sœurs ne mit pas longtemps à l’atteindre et la piqua à la queue.
- Aïe ! Aïe ! Aïe ! fit la tortue rentra aussitôt ses pattes et sa tête et se laissant rouler jusqu’au bas de la colline.
- Flump ! Flump ! Flump ! faisait sa carapace en roulant le long de la pente.
Les Sœurs-aux-Vestes-Jaunes s’affairaient déjà autour d’elle, lorsque la grenouille sauta de la rivière.
- Gulp ! fit-elle en avalant la braise – et elle replongea à nouveau dans la rivière.
Les trois sœurs prirent d’assaut la rivière, l’encerclèrent et coururent tout autour, une fois, deux fois, trois fois ; elle couraient si vite que la surface de l’eau en était toute agitée. Elles attendaient que la grenouille réapparaisse enfin – mais cette dernière, au fond de l’eau, retenait le feu et sa respiration.
Finalement, découragées – renonçant à la poursuite – les trois sœurs s’envolèrent et retournèrent au sommet de leur montagne du bout du monde.
Aussitôt qu’elles furent parties, la grenouille surgit de l’eau et pour pouvoir prendre sa respiration, recracha la braise brûlante qui atterrit dans les racines d’un saule, qui poussait sur la rive. L’arbre avala le feu et le Peuple des Animaux fut bien embêté.
Coyote alerté par les lamentations du Peuple des animaux, s’en vint et demanda :
- Que se passe-t-il ici ?
- Grand-Père, le saule a avalé le feu… peux-tu nous montrer comment le récupérer ?
- Bien sûr ! fit le très vieux et sage Coyote – qui connaît toutes choses en ce monde.
Il ramassa deux morceaux de saule, mit peu de mousse sèche sur l’un et avec l’autre frotta le premier à l’endroit où il avait déposé la mousse. Aussitôt le feu réapparut.
- Oooooh ! fit le Peuple des Animaux, émerveillé.
C’est depuis ce jour-là, où les êtres ont appris à faire du feu avec du bois, qu’ils peuvent se chauffer et cuisiner leur nourriture. Et ainsi, la nuit quand revient la saison du froid, ils s’assoient tous en cercle autour du feu et écoutent les Anciens raconter les vieilles histoires…Légende amérindienne
Commentaires
1. pouty88 le 17-05-2012 à 05:09:42 (site)
bonjour
intéressante histoires !
joli blog .
bonne journee
pouty
merci pour la recette...
2. oceandetendrese le 17-05-2012 à 09:19:08 (site)
coucou, un petit passage pour te souhaiter une bonne journée .
Le baba au rhum mon dessert préféré, j'adore !!!! bisous
3. anaflore le 21-05-2012 à 04:32:45 (site)
à lire et à manger super pour commencer la journée bonne semaine
4. harfang le 21-05-2012 à 08:44:40 (site)
je connaissais cette histoire et j'ai voulu acheter un gâteau dans la fameuse boutique de la rue Montorgueil... beaucoup trop cher pour ma bourse... tant pis je ne goûterai pas le fameux baba :(
Bisous ma belle
5. oceandetendrese le 21-05-2012 à 09:24:36 (site)
un petit passage dans ton univers afin de te souhaiter une bonne journée et un excellent début de semaine ; gros bisous
6. harfang le 24-05-2012 à 11:38:05 (site)
aller je viens prendre une part en guise de dessert. Avec le café ça va être fabuleux.
Merci merci
7. oceandetendrese le 28-05-2012 à 09:51:18 (site)
un petit coucou pour te souhaiter une belle journée gros bisous
8. harfang le 29-05-2012 à 10:19:22 (site)
bonne semaine toi ! avec des bises ensoleillées !
9. harfang le 31-05-2012 à 09:46:09 (site)
bises
vite vite vite
10. harfang le 06-06-2012 à 09:57:11 (site)
j'émerge petit à petit... juste ce qu'il faut pour passer te dire bonjour et te faire des bises.
11. harfang le 08-06-2012 à 08:34:07 (site)
un p'tit bisou pour le we ! même si l'hiver est revenu, ça va faire du bien
12. harfang le 11-06-2012 à 08:27:50 (site)
j'en suis toute "baba" ! l'automne semble arriver !
hiiiiiiiii bon lundi avec des bises !
13. harfang le 15-06-2012 à 08:24:13 (site)
et bien comment vas-tu ? chez moi l'automne suit son cours. C'est d'un déprimant...
we couette et puis basta !
plein de bises
14. harfang le 18-06-2012 à 10:17:11 (site)
bon lundi déjà pour commencer !
bises