C'est grâce à Merlin que le roi Arthur est au cœur de la plus
brillante chevalerie. Utilisant ses dons d'enchanteur et de magicien, il
préside à la naissance d'Arthur en réunissant son père, Uterpandragon,
et sa mère, Ygerne. Réitérant la ruse qui permit à Jupiter de prendre
les traits du mari d'Alcmène et de séduire sa jeune femme, Merlin donne
à Uterpandragon l'apparence du duc de Tintagel : ainsi Ygerne, femme
du duc, accueille sans se méfier Uterpandragon et, au cours de leur
nuit d'amour, engendre le futur roi Arthur. Bien plus, en faisant
couronner Arthur malgré sa naissance illégitime, Merlin l'impose et
l'amène à devenir le plus grand de tous les souverains. C'est lui aussi
qui suggère à Uterpandragon de faire réaliser une table et de réunir à
Carduel, à la Pentecôte, les cent cinquante meilleurs chevaliers du
royaume. C'est du moins la version que développe au XIII
e siècle l'auteur du roman de
Merlin,
Robert de Boron. Passée dans les mains du roi de Carmélide, Léodogan,
père de Guenièvre, la Table ronde devient la dot de celle-ci
lorsqu'elle épouse le roi Arthur. Cependant, cette Table ronde n'est
pas complète au moment où elle parvient à Arthur, car il y manque
cinquante nouveaux chevaliers, forts et vaillants. C'est encore Merlin
qui choisit lui-même ces hommes de haut mérite, sans exclure ceux qui
seraient de naissance pauvre. Tous sont unis par une amitié sans
faille, et une atmosphère d'amour et d'affection règne à cette Table.
Cependant, en son centre, un siège reste vide, le "Siège
Périlleux", réservé au "meilleur de tous les chevaliers" et jamais
personne ne pourra s'y asseoir sans être tué ou estropié. Par ailleurs,
sur chacun des sièges, apparaît soudain, sous forme d'une inscription,
le nom de celui qui y a pris place, preuve miraculeuse que Dieu agrée
et bénit cette compagnie.
Commentaires
Bonsoir,
je découvre ton blog . J'aime bien les contes et les légendes .