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Titre du blog : AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES
Auteur : macoumba28
Date de création : 02-02-2010
 
posté le 19-01-2018 à 05:32:40

fée Salimonde

 

 

 

 

La neige ne garde jamais son vent. 

 

 

 

 

 La ronde des fées Protectrice des eaux et des petites gens, Salimonde vit dans une grotte du Tarn. Elle sort uniquement pour laver et soigner ses cheveux qu'elle coiffe avec un peigne d'or.

La fée d’Hautpoul.
Le premier visage sous lequel apparaît la Saurimonde est celui d'une fée, dans une légende attachée au village d’Hautpoul, nid d’aigle médiéval perché au-dessus de Mazamet. C’est la légende du Peigne d’Or, recueillie au début du XXe siècle.
 Ce personnage existe bien, c’est la Saurimonde. Un personnage troublant, à la fois fée, femme sauvage et démone. Nous allons suivre les itinérances de cet étrange personnage dans la Montagne noire tarnaise et audoise, du nord au sud, d’Hautpoul à Cuxac-Cabardès en passant par Lastours.
Un habitant d’Haupoul, Rivière  ventripotent, riche et prétentieux, passait son temps à la chasse. Un jour, au détour d’un chemin, au bord de l’Arnette, il aperçoit une fée avec sa fille. La mère, c’est la Saurimonde, lisse les longs cheveux blonds de son enfant avec un peigne d’or massif. Le cupide et brutal Rivière décide alors de s'emparer du précieux objet par la force, et décoche sur la fée plusieurs carreaux d’arbalète. Mais les traits, comme écartés par une force magique, manquent leur but. Rivière, déconfit, est contraint de rentrer bredouille sous les moqueries de Saurimonde et de sa fille.
Il raconte l'aventure à son curé qui lui précise que, la Saurimonde étant une créature démoniaque, elle ne peut être atteinte que par des flèches bénites. Muni du nécessaire, Rivière se poste à nouveau face à la grotte de la Saurimonde, décoche un carreau d’arbalète béni et… tue l’enfant de la fée. Celle-ci le maudit alors en ces termes :
« De grande rivière que tu étais, tu seras petit ruisseau ».
Et inexplicablement, la fortune de Rivière se transforme du jour au lendemain en misère ; il perd sa bedaine et devient un mendiant famélique condamné à courir les chemins.
Quand au peigne d’or, la fée, dans un mouvement de colère, le laissa tomber dans l’Arnette où il se trouve encore aujourd’hui. Certains disent que c’est ce talisman magique qui procura la fortune industrielle de Mazamet au XIXe siècle.
Conclusion.
La Saurimonde est donc à la fois démone, fée, femme sauvage. On peut la comparer à une figure du folklore basque, la Basa Andere, qui comme elle garde des trésors, lisse ses longs cheveux d’un peigne d’or et est aux confins de l’humanité et de l’animalité, du fait de son corps couvert de poils. Il est aussi caractéristique que la demeure de la Saurimonde, dans les légendes, soit toujours située près des cours d’eau. Tout ceci rapproche la Saurimonde de la figure légendaire des fées dans le légendaire occitan, êtres aquatiques qui tantôt aident l’humanité, et tantôt lui nuisent, mais qui exercent toujours un certain contrôle sur le destin des individus (fée vient du latin fatum, destin). Et l’attribut du peigne d’or évoque les travaux de tissage des Parques, dans la mythologie classique, autre métaphore du destin.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Commentaires

wolfe le 19-01-2018 à 14:00:22
Bonjour

J'adore ce genre de légende!

Bisous
p1a1s1c1a1l1 le 19-01-2018 à 07:50:59
superbe