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Titre du blog : AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES
Auteur : macoumba28
Date de création : 02-02-2010
 
posté le 22-02-2011 à 13:10:42

HYACINTHE

 

Hyacinthe, le jeune fils du Roi de Sparte, beau comme les dieux du Mont Olympe, était l'ami d’Apollon, le lanceur de flèches. Apollon descendait souvent sur le rivage du fleuve Eurotas à Sparte pour passer le temps avec son jeune ami. Ils allaient chasser ensemble à travers les bois et les clairières sur les flancs de la montagne, ou ils pratiquaient la gymnastique, une aptitude pour laquelle les Spartiates étaient renommés.

Un jour, dans la chaleur d'un après-midi d’été, Apollon et Hyacinthe lançaient le lourd disque, et chacun essayait de surpasser l'autre. Le disque de bronze vola de plus en plus haut, atteignant presque le ciel. Finalement, le puissant dieu rassembla toute sa force, tournoya et laissa s’envoler le disque brillant qui s’éleva rapide comme un oiseau jusqu'à atteindre les nuages. Alors, scintillant comme une étoile, il commença à retomber.

Hyacinthe courait vers l'endroit où se dirigeait le disque. Il se dépêchait pour prendre son tour, pour prouver à Apollon que, bien que juste un jeune athlète, il n'était pas moins capable que le dieu au lancer du disque. Le disque atterrit, mais étant tombé d'une si grande hauteur il rebondit et frappa violemment Hyacinthe à la tête. Il laissa échapper un gémissement et s’effondra sur le sol. Le sang jaillissait rapidement de sa blessure, colorant de vermillon la chevelure noire et bouclée du beau jeune garçon.

Horrifié, Apollon accourut. Il s’inclina au-dessus de son ami, le souleva, et posa la tête du garçon sur ses genoux, essayant désespérément d’étancher le sang s’écoulant de la blessure. Mais c’était en vain. Hyacinthe devenait de plus en plus pâle. Ses yeux, toujours si clairs, perdaient leur lueur et sa tête roula de côté, tout comme une fleur des champs flétrissant sous les rayons impitoyables du soleil de midi. Le coeur brisé, Apollon s’écria de douleur : "La mort t’a pris dans ses griffes, ami bien-aimé ! Malheur, car tu es mort de ma propre main. Pourquoi ai-je lancé le disque si haut ? Oh, si seulement je pouvais racheter mon action en te rejoignant dans ton voyage aux sombres royaumes de la mort. Oh, pourquoi suis-je maudit à vivre éternellement ? Pourquoi ne puis-je te suivre ?

Apollon tenait son ami mourant contre sa poitrine, et ses larmes ruisselaient sur la chevelure ensanglantée du garçon. Hyacinthe mourut, et son âme s’envola au royaume de Hadès. Le dieu se pencha sur l'oreille du garçon mort, et chuchota tendrement : "Dans mon cœur tu vivras à jamais, beau Hyacinthe. Puisse également ton souvenir vivre toujours parmi les hommes." Et voici que, sur ce mot d’Apollon, une fleur rouge odorante s’éleva du sang 

de Hyacinthe. Nous l'appelons la jacinthe, et sur ses pétales on peut encore lire le soupir de douleur qui s'éleva de la poitrine d’Apollon. Et la mémoire de Hyacinthe survit parmi les hommes, qui le célèbrent encore au milieu de l’été au festival de Hyakinthaea.

 

Commentaires

harfang le 23-02-2011 à 12:22:49
coucou Sourire
harfang le 22-02-2011 à 15:16:28
quelle triste histoire... mais belle en même temps !