AUX PAYS DES CONTES ET DES LEGENDES

LEGENDES DE TOUT PAYS, LIVRES MES PASSIONS

posté le 19-11-2011 à 21:22:57

L'Âme qui chante

 

 

  L’Âme qui Chante Vous êtes ici : Contes et Légendes de Normandie

 
Légendes et Traditions de la Normandie - 1843 - Octave Féré.
Illustration originale - Graphie conservée. .
Derrière une des montagnes qui accidentent le sol de la commune de Corneuil, s’élevait, il y a bien longtemps, une petite chaumière cachée dans un bouquet de hêtres et de chênes. C’était la demeure d’une pauvre vieille femme, à laquelle le ciel n’avait donné qu’une seule joie pendant sa vie qui comptait ses jours par des chagrins.
C’était Marthe, sa fille, une si charmante enfant, que rien de plus gracieux jamais n’avait été admiré. Elle était frêle et élancée ; à la voir belle comme le bon Dieu l’avait faite, on eût voulu la presser une fois dans ses bras, au risque de la briser sur son cœur. Ceux qui la rencontraient étaient peu nombreux à la vérité, mais tous gardaient son image dans leurs pensées, comme le portait d’une sainte du Paradis.
Marthe, l’humble et simple fille, avait encore un autre charme que sa beauté, mais celui-là il était presque un secret entre elle, sa mère et la solitude. C’était une voix d’une pureté, d’une douceur, d’une étendue au-dessus de toute voix humaine.
Le soir, après ses modestes occupations, la jeune fille s’asseyait près de sa petite lampe, et, tout en travaillant, elle récitait à sa sainte patronne des cantiques qui devaient trouver un écho dans les chœurs des anges. Souvent sa mère émerveillée laissait tomber son ouvrage et demeurait des heures entières à l’entendre, car les sons et les mélodies se succédaient comme par enchantement, variant à l’infini, toujours suaves pourtant et merveilleusement cadencés.
— Chante, mon enfant, lui disait la vieille femme ; tant que tu chanteras, tu seras vertueuse et heureuse.
Elle se trompait, la pauvre mère.
Marthe allait avoir dix-sept ans, mais elle était trop pauvre pour se marier, et les rustres du village voisin, tout en admirant sa beauté, n’auraient pas voulu d’une compagne aussi frêle que les blanches fleurettes qui croissent sur les marais, et que flétrissent les premiers rayons du soleil.
Un jour, sa mère étant aux prés, elle avait sorti, sous l’ombre du berceau protecteur de sa cabane, sa chaise de bois et son rouet ; l’air de la campagne était rempli de la douce saveur du mois de mai. En respirant la brise odorante, Marthe chantait un de ses plus beaux cantiques ; à chaque refrain, sa voix parfaite, sans travail, balançait des notes presque impossibles et des accents d’une étendue sublime.
Grand fut son étonnement, après avoir achevé, de se voir entourée de brillants chevaliers, attirés dans ce lieu par les sons qu’ils avaient entendus, et la dévorant du regard. Sa surprise fit bientôt place à l’effroi ; elle distingua parmi ses auditeurs monseigneur le vicomte de Corneuil, son propre suzerain, l’un des plus terribles et des plus pervers seigneurs du pays.
Il imposa cependant silence aux téméraires propos de ses compagnons ; mais il jeta à la pauvre chanteuse un regard qui la fit trembler. Elle ne chanta plus de la journée. Le soir, à la veillée, sa mère lui demanda pourquoi elle se taisait.
— Bonne mère, lui dit-elle en l’embrassant doucement, j’ai peur.
Elle ne voulait point lui apprendre ses pressentiments ; — elle eût mieux fait peut-être, car le lendemain, à la même heure, deux hommes en livrée l’entraînaient au château.
— Monseigneur, s’écria-t-elle, tout en pleurs en voyant venir le sire à sa rencontre, sauvez-moi, protégez-moi ! — Vous êtes en lieu d’asile, mon charmant rossignol, et je vous prends sous ma haute protection.
En disant, il fit un signe à ses valets qui lâchèrent la jeune fille ; mais en regardant derrière elle, elle s’aperçut que le pont-levis était relevé.
— Soyez bon, monseigneur, rendez-moi à ma mère !
— Certes, oui, mon archange, mais à une condition.
— Non ! non ! soupira-t-elle, car elle avait deviné. Elle était captive. On l’enferma dans une cellule en haut du donjon, comme un oiseau dans une cage.
Le soir, le vicomte, plein de mauvais désirs, apparut sur la porte de la prison ; il espérait triompher aisément de cette faible enfant, qui n’avait pour défense que sa candeur de vierge et ses prières. O merveille ! il s’arrêta au seuil, fasciné, saisi par le chant de sa victime agenouillée devant une madone. Et comme si ces pieuses invocations eussent éloigné l’esprit du mal, il ne se sentit pas le courage de pénétrer plus avant. Quand elle eut fini sa prière, Marthe entrouvrit sa fenêtre ; à travers les barreaux qui la garnissait extérieurement, elle aperçut à la clarté de la lune une vieille femme qui lui tendait les bras.
— Ma mère ! dit-elle, le coeur gros de chagrins.

Le lendemain ce fut la même chose et tous les jours suivants pendant plusieurs mois ; chaque fois que le méchant seigneur essayait de porter la main sur la captive, un chant triste et mélancolique lui enlevait sa coupable ardeur. Ceux qui passaient alors sous les murs du donjon se signaient pieusement : il leur semblait qu’un ange fût venu chasser le démon du castel.
Mais un soir, la vieille femme ne parut pas sur le tertre, et dès -lors une douleur de plus dévora le cœur de Marthe. Plus elle allait, plus ses chants devenaient ravissants, plus sa voix se divinisait, mais en proportion de ce qu’elle gagnait de ce côté, elle diminuait physiquement à vue d’oeil ; ce n’était plus que l’enveloppe d’une jeune fille.
A force de l’entendre et de l’admirer, son cruel geôlier s’était adouci ; seulement, en perdant son amour pour la forme matérielle ; il s’était passionné pour sa voix, et il ne lui refusait plus que la liberté, parce qu’il n’était satisfait qu’en l’entendant chanter.
Un matin qu’elle avait passé la nuit à charmer le vicomte, elle se trouva tellement affaiblie, qu’il n’osa lui refuser la permission d’aller au cimetière porter une fleur sur la tombe de sa mère. Ce pieux devoir rempli, Marthe se traîna jusqu’à l’église ; c’était le moment du sacrifice, tous les villageois étaient en prières, elle s’agenouilla près d’un pilier et mêla sa voix à celles qui glorifiaient le ciel.
Par un effet étrange, qu’elle produisit sans s’en apercevoir, elle commença une telle mélodie que chacun se tut respectueusement, et sa voix continua seule l’hymne commencé. Elle terminait à peine, que le prêtre éleva le saint des saints ; en ce moment, elle tomba à genoux sur son prie-Dieu, et quand on la releva, la sainte était au ciel.
Ou plutôt elle avait laissé son âme ici-bas, car, chaque année, le jour des morts, à minuit, on entend dans l’église de Corneuil une voix divine qui chante des cantiques : c’est l’âme de Marthe, la chanteuse du donjon



 

 


Commentaires

 

1. wolfe  le 19-11-2011 à 20:35:01  (site)

Bonsoir!
Très belle légende!
J'espère que tu vas bien!
Bonne soirée!
Bisous

 
 
 
posté le 16-11-2011 à 05:11:58

légende de la cascade de la cance à Mortain Normandie

 

 

 

LA CASCADE DE LA CANCE, A MORTAIN est l’une des plus belles cascades de la région. C’est aussi le théâtre d’une légende à la fois tragique et merveilleuse. A l’époque des Croisades, un seigneur des environs, partant pour Jérusalem, confia sa fille à un de ses écuyers vieux et cruel. Mais le cœur de la jeune châtelaine était pris par un jeune page. Leurs entrevues, lors de longues ballades, étaient quasi quotidiennes. La jeunesse du garçon n’éveilla pas de soupçons de la part du vieil écuyer. Mais un jour qu’ils étaient au bord de la cascade, s’échangeant des paroles d’amour et le désir de voir le retour du père, le vieil écuyer les surprit. Celui-ci voulut les frapper de son épée.

 

 

Aussitôt les deux amants se changèrent en corbeaux et prirent leur envol.

 

 

On raconte que, depuis ce jour, chaque nuit, nos deux amoureux reprennent leurs formes premières et se retrouvent à la cascade de la Cance

 

 

 

 

 


Commentaires

 

1. harfang  le 17-11-2011 à 13:20:32  (site)

jolie légende que celle là. Il faudra que j'aille voir ça ! C'est en direction d'Avranches, c'est bien ce Mortain là ? j'ai été voir d'autres photos sur google, c'est magnifique. merciiiii Clin doeil
Bises

2. harfang  le 18-11-2011 à 11:18:46  (site)

rhaaa j'ai bien envie de repartir en WE ! dire qu'il va falloir attendre la saint glinglin maintenant ! mais pourquoi, dis pourquoi tu m'as montré ça ??? Clin doeil

 
 
 
posté le 09-11-2011 à 16:32:39

Licorne des mers

Licorne de mer et Narval appelé aussi licorne de mer

Toutes les images sur ce sujet viennent d'internet

 

Licorne à queue de Baleine ou Dauphin

licorne de mer La licorne de mer est une étrange espèce possédant la tête, le poitrail et les pattes antérieures d'une licorne ainsi que la queue d'un dauphin ou baleine. Elle n'a pas de poils, mais plutôt une peau écailleuse d'un bleu pâle tirant légèrement sur le blanc. Elle possède une longue crinière ressemblant à des algues. Elle à des yeux d'un bleu intense, lumineux

Elle se nourrit d'algues, qu'elle cultive au fond de son plan d'eau. Ce territoire est très bien déterminé, car les autres licornes de mer n'y pénètrent jamais.

La licorne des mer est l'ancêtre de l'hippocampe Elle a la tête, le poitrail et les membres inférieur d'une licorne avec toutefois une queue de dauphin . Elle a un corps écailleux,c'est une solitaire qui vit sur les fonds marins

La licorne de mer se retrouve dans n'importe quel plan d'eau salée dont la profondeur ne dépasse pas les 50 mètres.

Le narval (Monodon monoceros), surnommé la licorne des mers, est un cétacé. Les mâles possèdent une unique « corne » torsadée, issue de l'incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu'à trois mètres de long.

Jusque vers le début du XVIIIe siècle, on pensait que les exemplaires connus de cette « corne » appartenaient à la légendaire licorne. La rareté du narval et son habitat réduit ont contribué à la persistance de la légende.

Considérée ensuite comme une arme, ou un outil, la « défense » du narval est aujourd'hui analysée comme un organe sensoriel, dont les riches terminaisons nerveuses permettent à l'animal de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température.

L'animal lui-même a une longueur de 4 à 5 mètres et vit en groupes dans l'océan Arctique.

 

 

 

 


Commentaires

 

1. harfang  le 10-11-2011 à 11:07:54  (site)

oh merci ça me fait super plaisir !
malheureusement je ne vais pas du côté de l'océan arctique... dommage, j'aurais bien aimé en voir, quoique un narval est tout de même moins élégant que le dessin de cette merveilleuse licorne de mer... l'hippocampe pourrait à la rigueur rivaliser de beauté.
Bon WE à toi Macoumba,
bises.

2. harfang  le 14-11-2011 à 12:07:06  (site)

j'ai bien regardé au cas ou, mais rien d'approchant à l'horizon.
mille baisers

3. harfang  le 15-11-2011 à 12:39:18  (site)

coucou ! j'ai emporté avec moi le souvenir de la mer. Ça fait du bien, arrivée ici, entre les immeubles !
bises du large

 
 
 
posté le 04-11-2011 à 10:53:13

la licorne et l'éléphant

LaLicorne et l'éléphant

 

Voici la petite histoire qui raconte pourquoi la licorne haït les éléphants. Il y a très longtemps, à l'aube du Déluge, Noé embarquait un couple de chaque espèce animale de la Terre. La licorne s'avance et se présente à Noé pour entrer dans l'Arche. Celui-ci est très ennuyé, car Dieu lui a demander d'embarquer un couple et la licorne, en ce temps-là, était unique. Il lui refuse donc l'entrée dans l'Arche. La licorne demande pourquoi et Noé répondit qu'il n'avait plus de place pour elle. C'est à ce moment-là qu'entra le couple d'éléphants. Évidemment, la licorne est outrée : elle comprend que Noé lui a menti et en nourrit une haine contre les éléphants. Depuis cet épisode sordide, la licorne est l'ennemie jurée du pachyderme (encore plus que la souris).

 


Commentaires

 

1. harfang  le 08-11-2011 à 10:10:27  (site)

très drôle ! Rire
quand je pense qu'on doit la disparition de la licorne à Noé ! quel âne celui-là !
hihihihi Clin doeil
bisous !

2. harfang  le 09-11-2011 à 10:14:02  (site)

bises !
vivement demain ! dernier jour de la semaine pour moi puisque je profite du pont.
Direction la mer... est-ce qu'il y a des licornes de mer ? j'en verrai peut-être une, qui sait...?
bises salées alors Clin doeil

 
 
 
posté le 29-10-2011 à 20:04:49

La Légende De Ste Lucie

C'est au IV ème siècle que naquit la légende de Ste Lucie : une jeune fille de la noblesse Syracuse qui obtint la guérison miraculeuse de sa mère atteinte d'une maladie incurable à force de prières répétées à la Vierge Marie.

Vouant un culte et une dévotion sans limites à cette dernière, elle s'arracha les yeux et les jeta à la mer pour ne pas être détournée de sa foi et éloigner ses prétendants.

Toute entière tournée vers la prière, elle réalisa bon nombre de miracles.
En réponse à cette dévotion, la Sainte Vierge, lui rendit la vue et lui donna des yeux plus beaux et plus lumineux ("Occhji belli e lucentti").

L'opercule du coquillage nommé le "Turbo Rugueux" que l'on trouve sur les rivages méditerranéens symbolise les yeux de Ste Lucie. En porter un, éloigne, dit-on, le mauvais oeil et favorise la chance.

Il est à noter que l'on retrouve des variantes de ce symbolisme, dans tout le bassin Méditerranéen, et au-delà ( notamment en Indonésie ).

En Corse "l'oeil de Sainte Lucie" est considéré comme un porte bonheur.

Il existe d'autres légendes, variable selon les régions.

 

 

 


Commentaires

 

1. harfang  le 02-11-2011 à 10:13:34  (site)

je ne savais pas pour les coquillages... j'en ai offert un à mon amie ne sachant pas du tout ce que ça représentait, mais simplement parce que je trouvais ça très joli...
Bises à toi et encore merci pour toutes ces découvertes

2. harfang  le 04-11-2011 à 09:36:03  (site)

je viens te souhaiter un bon WE. Dommage le soleil brille aujourd'hui alors qu'on est coincé au boulot...
Bises

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article
 
 
Merci de votre visite Macoumba